Maison des Métallos : pourquoi il ne faut pas rater la rétrospective d’Adrien M & Claire B

05 novembre 2024   •  
Écrit par Zoé Terouinard
Maison des Métallos : pourquoi il ne faut pas rater la rétrospective d'Adrien M & Claire B
“Dernière minute” ©Adrien M & Claire B

Alors qu’En amour mettait brillamment en scène l’histoire d’un couple qui se délite, voilà que la Maison des Métallos, à Paris, propose une rétrospective des travaux d’Adrien M & Claire B. Comme pour acter la fin d’une ère ? À en croire la profondeur des œuvres inédites présentées du 13 au 28 novembre, peut-être pas.

En novembre, Adrien M & Claire B investissent les différents espaces de la Maison des Métallos le temps d’une rétrospective d’envergure, finalement à la hauteur de l’œuvre du duo, nostalgique et ambitieuse, poétique et mystérieuse. Si l’expérience immersive En amour est déjà bien connue du grand public, pour avoir été présentée à la Philharmonie de Paris et sélectionnée dans le cadre de la compétition immersive du Festival de Cannes 2024, cette rétrospective a la bonne idée de présenter également des travaux inédits, toujours en équilibre stable entre l’artisanat et les dispositifs numériques. L’illustration parfaite de cette alliance inestimable ? Leur nouvelle création, Cabanes de lumière : un ensemble d’installations-refuges lumineuses au sein desquelles le spectateur est plongé au cœur d’une nature régressive, pleine de souvenirs d’enfance. 

De l’immatériel bien réel

« Nos installations et nos spectacles sont des cabanes, conçues en cherchant à estomper les frontières entre matériel et immatériel, entre image et corps, entre rêve et réalité », confient Adrien Mondot et Claire Bardainne dans le communiqué de presse. Le Silence des pierres, Tempo Geologico ou encore Sable cinétique sont ainsi autant d’environnements uniques qui provoquent « une gymnastique de l’émerveillement, pour réveiller une attention à ce qui est fragile, éphémère ». À la Maison des Métallos, le duo a donc réuni six installations au sein desquelles on prend soin de nos morts, on s’offre à corps perdu au sentiment amoureux, on réfléchit sur le vivre ensemble. 

Des œuvres aux supports divers, entre projections XXL et univers virtuels, qui offrent un panel complet de la belle et impressionnante créativité du duo. Avec, en conclusion, les 27 et 28 novembre, le spectacle Encyclies : une expérience entre art visuel et performance. Un point final (à cette rétrospective, du moins…) où se mêlent musique et image vivante, tandis qu’un informaticien jongleur et une pianiste sauvage à la voix perçante cherchent avec détermination un item inconnu. 

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