Alors que la résolution dicte le succès du monde numérique, l’upscaling s’impose comme incontournable à l’heure de la création via IA. Mais que se cache-t-il vraiment derrière ce terme technique ?
L’upscaling, ou « mise à l’échelle ascendante », consiste à augmenter la résolution d’une image ou d’une vidéo. Concrètement, il s’agit de transformer une image de basse résolution en une version HD grâce à l’ajout de pixels supplémentaires. Historiquement, l’upscaling reposait sur le principe simple de la duplication, une méthode rapide, certes, mais qui produit souvent des images floues ou peu détaillées : en effet, si l’on duplique simplement un pixel d’origine, on aura les mêmes valeurs de luminosité et de couleur, et donc un effet de zoom numérique.
Pour corriger cela, les TV HD et les lecteurs DVD Blu-Ray s’appuient sur des algorithmes consistant à créer des nuances de lumières et de couleurs entre les pixels dupliqués pour ne plus avoir cet effet pixélisé. Dans ce cas là, on parle désormais d’upscaling artificiel.
L’arrivée de l’intelligence artificielle
Mais depuis peu, la progression fulgurante de l’IA a complètement changé la donne. Des réseaux de neurones, entraînés sur des millions d’images, sont désormais capables de « deviner » quels sont les détails manquants, permettant ainsi de générer des images à la qualité exemplaire. Pour résumer, l’IA va tenter d’anticiper ce à quoi l’image pourrait ressembler si elle avait été captée dès le départ dans une définition supérieure.
Mais, comme souvent avec l’intelligence artificielle, l’utilisation de l’upscaling, centrale au sein de l’exposition Le monde selon l’IA, soulève également des questions d’ordre éthique, le système se basant sur l’utilisation d’images déjà existantes pour progresser. Et ce, en se moquant bien des notions de droits d’auteur. La quête de la perfection propre à notre ère interroge également : où se situe la frontière entre amélioration et altération ?