Dans une société où crise environnementale et crise économique semblent nous dénuder de tout optimisme, comment retrouver goût au plaisir ? Cette question est le fil rouge de CHRONIQUES, la Biennale des imaginaires numériques qui s’ouvre le 7 novembre dans le sud de la France. Le programme promet des expériences riches et inédites autour du plaisir et des questionnements éthiques, politiques et sociaux qu’il implique.
Les 6 et 7 novembre, juste avant l’ouverture de l’événement, Vincent Dupont et Charles Ayats présentent No reality now, une performance mêlant la danse et la réalité virtuelle. Ensuite, place aux expositions : à Marseille, on note notamment la tenue de Derniers Délices qui, à l’image du Jardin des Délices de Jérôme Bosch, explore nos vanités contemporaines, ou de PIB – Plaisir Intérieur Brut, qui interroge l’injonction au bonheur. Le tout accompagné de trois performances audiovisuelles et une performance musicale lituanienne – le pays mis à l’honneur cette année. À Aix-en-Provence, l’exposition Totems d’un monde nouveau, où il est question de l’influence des algorithmes de recommandations sur nos envies, voit converger neuf œuvres monumentales, sonores, lumineuses, interactives ou participatives.
Pendant trois mois, ces multiples installations immersives et œuvres numériques d’artistes bien connus de nos services (Ugo Arsac, Donatien Aubert, Baron Lanteigne, Dries Depoorter, Boris Labbé, François Quévillon ou encore Adrien M & Claire B) promettent une découverte de plaisirs oubliés ou insoupçonnés. Un voyage sensuel ponctué de rencontres et de conférences. Sans oublier l’installation performative de Jasmine Morand, présentée en clôture de la Biennale mi-janvier 2025, où douze danseurs nus sont livrés aux regards des spectateurs, qui choisissent le point de vue qu’ils souhaitent adopter, debout ou couché. Après tout, le plaisir n’est-il pas multiple ?