À Nice, jusqu’au 22 octobre, l’œuvre d’un des pionniers des arts numériques, Victor Vasarely, est l’objet d’une exposition. L’évènement se révélait nécessaire, sa réalisation est une réussite !
Victor Vasarely est l’un des peintres de l’abstraction géométrique les plus célèbres au monde. Chef de file de l’Op art dans les années 1960, l’artiste a abondamment participé à l’émergence des arts numériques en France, inventant dès 1959 un Alphabet plastique associant des formes simples aux couleurs primaires et à une géométrie binaire. L’objectif ? Concevoir un langage plastique basé sur des algorithmes capables d’abolir les frontières entre mathématiques et explorations plastiques. Une manière, finalement, de préfigurer le Computer Art et, osons-le dire, les arts virtuels.
Technicien de l’image
Longtemps, Vasarely s’est défini comme un technicien de l’image. Il y a d’abord eu une expérience dans le milieu publicitaire parisien, puis une démarche plus abstraite et artistique en 1944, année marquant l’ouverture de sa propre galerie. Par la suite, le Français n’a jamais cessé de repousser son ambition : quand les années 1950 sont ses années en « noir et blanc », subtile métaphore d’un monde partagé entre bloc occidental et oriental, la décennie suivante le consacre comme un des acteurs de l’art cinétique et de l’Op art. Avec, comme climax pop, la pochette du premier classique de David Bowie, Space Oddity.
Jusqu’au 22 octobre prochain, c’est donc à un monument que s’attaque l’espace culturel départemental Lympia, à Nice. D’autant que l’institution niçoise ne se contente pas de poser un regard sur l’œuvre de Vasarely ; elle le fait dialoguer avec celles de six artistes contemporains français : Daniel Canogar, Miguel Chevalier, Pascal Dombis, Dominique Pétrin, Sabrina Ratté et Flavien Théry. Une manière de célébrer le caractère avant-gardiste de l’artiste.
- Vasarely, d’un art programmatique au numérique, jusqu’au 22 octobre 2023, Espace Lympia, Nice.