Un peu plus d’un an après avoir lancé sa première collection NFT, l’Opéra de Paris poursuit son engagement dans la création artistique digitale en initiant une nouvelle collection d’art numérique, Coddess Variations. L’idée ? Relier la danse et la sculpture à la création visuelle.
L’idée de cette nouvelle collection est à attribuée à la sculptrice Hermine Bourdin, qui fait fusionner dans ses œuvres glaise et code, savoir-faire et technologie. « Cette approche hybride est un exutoire, une nécessité, un moyen de m’échapper à une matérialité parfois trop rigide », nous confiait-elle en mai dernier. Aujourd’hui, Coddess Variations synthétise à l’évidence ses différentes obsessions artistiques : la manipulation d’algorithmes et les représentations anciennes de la féminité, en particulier les Vénus paléolithiques. « Cette collection, dit-elle, vise à créer un dialogue entre la Déesse des temps anciens, fondation spirituelle des civilisations perdues, et la révolution spatio-temporelle des codes algorithmiques qui façonnent notre monde actuel. »
Variations digitales
Constituée d’œuvres uniques, à la fois physiques et digitales, la collection Coddess Variations sera dévoilée le 20 octobre prochain, durant Art Basel Paris. Ce jour-là, Hermine Bourdin exposera donc ses différentes sculptures, mais l’évènement contient bien d’autres promesses. En premier lieu, la possibilité de découvrir une chorégraphie inédite générée via un algorithme par le duo Operator représentant trois manifestations de la déesse : jeune fille, mère et femme âgée.
À Eugénie Drion, danseuse du Ballet de l’Opéra de Paris, d’interpréter ensuite ces différents mouvements, eux-mêmes captés grâce au motion capture (réalisé avec une combinaison Xsens) afin d’être reproduits dans les œuvres visuelles de la collection. Tout un concept, donc, que le réalisateur Hervé Martin Delpierre (déjà l’auteur cette année du documentaire What The Punk ! sur la naissance des CryptoPunks) est chargé d’immortaliser afin de documenter la genèse du projet. « Coddess Variations, conclut Hermine Bourdin souhaite relier les mondes réel et virtuel, mariant l’art ancien de la sculpture, l’art classique de la danse, l’art du XXe siècle du film, et l’art du XXIe siècle du code. »