Présentée à la galerie IHAM à Paris jusqu’au 28 octobre, l’exposition Genesthai questionne l’usage des psychotropes dans la médecine grâce à l’art numérique.
Terminé le white cube froid et impersonnel : c’est dans un espace totalement revisité grâce à une scénographie psychédélique que les œuvres constituant l’exposition Genesthai (soit « Devenir », en grec) se découvrent. Signées Dirk Koy, Hakan Yılmaz, Balkan Karisman ou encore Luke Conroy, les installations se penchent sur la notion de DeSci, ou « science décentralisée », un mouvement encore émergent qui s’appuie sur le Web3 afin d’offrir des solutions alternatives dans le domaine de la santé – et plus précisément de la santé mentale.
Quand médecine et art font machine avant
Une nouvelle alliance serait-elle en train de se dessiner entre médecine et blockchain ? C’est en tout cas ce que semblent penser les équipes de Braw Haus, à l’initiative de cette exposition, qui ne se contentent pas de concevoir un simple événement visuel. À les entendre, Genesthai est envisagée comme une possibilité d’ouvrir le débat et d’éveiller les consciences : ateliers, conférences animés par des chercheurs contemporains et des artistes, mais aussi Comedy Club, séances de yoga et DJ set cadencent ainsi la vie de la galerie ces derniers jours. À ce programme varié, il convient également d’ajouter une liste d’artistes digitaux prêt.e.s à offrir des œuvres uniques à la vente.
En plus des nombreuses œuvres numériques présentées, Braw Haus mise également sur l’installation physique Alpha Waves Experience de MindArt, un projet qui avait déjà séduit les programmateurs de Lille3000. Chacun est libre de réserver un créneau en ligne afin d’expérimenter la structure lumineuse rotative imaginée par le collectif, dont le flash répété de la lumière sur le nerf optique promet d’activer les fréquences et les ondes du cerveau, favorisant ainsi la créativité, le sommeil ou encore la concentration. De quoi sensibiliser (littéralement) les foules à ces sujets encore auréolés de nombreux mystères.