Heesoo Kwon
Créer peut-il être un acte de résistance face à la misogynie ? Peut-on se servir de la 3D, de l’animation ou d’autres technologies numériques en tant que médiums spirituels afin de redonner vie à ses ancêtres ? Est-ce seulement possible de construire des utopies queer au sein du monde virtuel, précisément dans le but de se libérer de traumatismes personnels ? À l’évidence, oui. C’est même là tout le propos de Heesoo Knwo, née en 1990 à Seoul, mais basée depuis plusieurs années en Amérique, où elle a obtenu un master en Beaux-Arts à l’Université de Californie, à Berkeley, avant de s’installer à San Francisco. Mention spéciale à son projet Mago Leymusoom, où Heesoo Kwon efface les récits patriarcaux pour donner davantage d’ampleur et de puissance à une divinité féminine issue de la mythologie chamanique coréenne