Avis aux esprits aventureux : les 29 et 30 septembre prochains, le festival écossais Sonica Surge se promet d’être un concentré d’art et d’expérimentations à la fois inspirantes et innovantes. Présentations.
Le Sonica Surge est de ces évènements qui ont fait du mélange des genres le coeur de leur ADN. Avec, pour ambition avouée, l’envie de mettre tous les sens du public en alerte, le conduire précisément là où il ne s’y attend pas : un concert néoclassique qui s’amplifie jusqu’à devenir une performance visuelle extraterrestre, un dialogue chanté entre « un soi vocal » et son clone IA… Des expériences insolites, qui n’ont pourtant rien d’étonnante pour ce festival qui se présente d’emblée comme un dénicheur de pépites et de nouvelles formes d’expression.
Cette année, la programmation a été confiée à Cryptic, cette plateforme qui explore « les nouvelles dimensions de la musique live, des arts visuels et sonores et de la performance, et les zones étranges et sauvages où ces disciplines se croisent et se croisent. » On vous le promet : nos imaginaires n’en ressortiront pas indemnes, mais bien démultipliés.
En avance la musique
La porte d’entrée du Sonica Surge, s’il en faut une, se fait bien souvent par le son, les instruments, la voix, la dimension musicale. Basé à Glasgow mais avec une portée mondiale, le festival orchestre ainsi la rencontre de musiciens venus d’Allemagne, d’Ukraine, d’Italie, du Nigéria… Mais ce qui nous intéresse ici, c’est avant tout de savoir comment chacun de ces artistes parvient à transcender l’expérience « concert ».
Il y a KMRU, né à Nairobi, qui, « dramatisant l’invisible », fait naître à partir de bruits naturels enregistrés des signaux visuels. Ceux-ci se matérialisent sous des avatars fantomatiques afin de révéler la façon dont les champs électromagnétiques parcourent notre monde, créant une couche de phénomènes et d’interactions habituellement invisibles à l’oeil nu. Il y a aussi l’opéra contemporain Vitruvian qui, grâce aux nouvelles technologies, donne vie à des visions lumineuses inspirées de diverses compositions… Enfin, il y a Veronica Petukhov du collectif queer « PowerPot », qui développe des scénographies digitales en utilisant des éléments audio-réactifs.
Ça n’a peut-être l’air de rien dit comme ça, mais ces trois propositions forment un panel non-exhaustif des initiatives qui apportent actuellement de la diversité au cœur de nos épiphanies artistiques. Et constituent le vibrant terreau de Sonica Surge.