Alors que l’on vous annonçait il y a quelques semaines que l’ère NFT semblait toucher à sa fin, coup de théâtre ! Un rapport récemment publié dit tout le contraire : le crypto-art semblerait bel et bien avoir encore de beaux jours devant lui.
Alors qu’une étude réalisée par Dapp Gambl affirmait il y a peu que 95% des NFT n’avaient plus aucune valeur, il semblerait que le constat soit finalement moins catégorique que ça. D’après un rapport publié par l’initiative française NFT18, qui vise à documenter l’évolution du marché des jetons non-fongibles, le nombre de wallets actifs et de ventes auraient en effet augmenté de 15% en octobre. On est loin de cette étude alarmiste, sur laquelle de nombreux experts sont d’ailleurs revenus.
L’art, un marché à part
Certes, il y a eu une chute. Certes, on compte environ 255 000 wallets réalisant au moins une transaction dans le mois en 2023, contre deux à trois fois plus au plus haut du pic de 2021. Cependant, cela ne touche pas uniquement les NFT mais toutes les transactions crypto. Ainsi, lorsque l’on zoom sur le domaine de l’art, on constate que l’art attire de plus en plus de collectionneurs et représente aujourd’hui 23% des wallets. Une tendance finalement plutôt à la hausse, comme le confirme également le cabinet Grail Capital, qui prévoit une adoption massive de l’art digital d’ici 2030.
Comment expliquer tous ces discours contradictoires ? Tout simplement en comprenant ce qui sous-tend une logique de marché. Là où, en 2021, une véritable frénésie s’est installée autour des NFT, elle semble aujourd’hui simplement se réguler pour atteindre des prix bien plus justes et réalistes, concernant des projets plus méritants. Un constat d’autant plus vrai lorsqu’il s’applique à l’art.
« L’art représente 7% du volume USD, et quand même 23% des wallets actifs, donc uniques. (…) Du point de vue des wallets uniques, des wallets actifs, l’art est en train de gratter sa petite place. C’est un segment qui est assez particulier, qui ne se comporte pas du tout comme les autres, parce que la typologie d’acteur est très différente », expliquent d’ailleurs les cofondateurs du cabinet d’analyse NFT18 au micro de NFT Morning. Et de conclure : « Il y a une bonne partie des collectionneurs, des gros acheteurs d’art qui ne sont pas touché par ce phénomène de “il faut absolument acheter, il faut absolument revendre, oh mon Dieu”. »