Le métavers ne convainc pas vraiment la génération Z. C’est ce que raconte en creux une étude menée par l’ONG Respect Zone et l’agence Heaven.
Avide d’expériences, mais marquée en partie du sceau de l’économie de la flemme, la GenZ ne traîne pourtant pas leurs guêtres sur le métavers. Un peu comme leurs aînés. En février 2022, Horizon Worlds, le métavers de Zuckerberg, n’avait convaincu que quelque 300 000 utilisateurs actifs mensuellement – un chiffre tombé à 200 000 à la fin de la même année. Une tendance confirmée par l’enquête menée par l’agence Heaven et l’ONG Respect Zone auprès de 589 jeunes.
Voyage en terre inconnue
Premier frein : la connaissance. En effet, seuls 48% d’entre eux prétendent connaître le concept de métavers. Connaître est une chose, vouloir s’y rendre en est une autre. 58% des interrogés déclarent ainsi ne pas être intéressés par l’expérience ; les autres préférant souligner le terreau de créativité offert par le métavers.
Un champ d’opportunités qui est d’ailleurs largement exploité par certaines marques de luxe. Sur Roblox – le métavers des plus jeunes – Gucci a ainsi créé un endroit paradisiaque, le Gucci Garden : en deux semaines, le lieu a attiré quelque 20 millions de visiteurs, et surtout vendu plusieurs centaines de milliers d’objets virtuels brandés Gucci. Honnêtement, qui peut se vanter d’attirer et de vendre autant en une période si courte ?
Autre frein pointé par l’enquête : la crainte du cyberharcèlement, du grooming et des discours de haine. « On va trouver les mêmes risques que sur les réseaux sociaux », alerte l’un des jeunes interrogés. Fatalement, encore une fois, une même problématique pointe le bout de son nez : celle du statut juridique des nouvelles technologies – en l’occurrence, celui des avatars. Ainsi, à la question « commettre un délit en ligne doit-il être puni de la même manière que dans le réel ? », l’étude se veut formelle. Pour 47% des sondés, la réponse est oui…