Pionnier de l’art numérique, l’artiste Miguel Chevalier déploie sa nouvelle création immersive dans un lieu inédit : la patinoire de loisirs Édith-Ballester, à Rouen.
Si l’art numérique nous a permis de plonger au cœur des œuvres d’art, patiner dessus n’avait encore jamais été envisagé. Jusqu’à l’intervention de Miguel Chevalier, artiste numérique utilisant les outils informatiques dans son travail depuis les années 1970. Très au fait des avancées technologiques, le Français, diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1981, ne cesse de faire évoluer sa pratique en une expérience sensible et artistique.
Dans le cadre de Normandie Impressionniste, qui se déroule du 22 mars au 22 septembre 2024, l’artiste de 64 ans propose en effet de découvrir son œuvre Digital ParadICE IA à la patinoire de l’Île Lacroix, une installation lumineuse et interactive, inspirée des motifs kaléidoscopiques des années 1970.
Art et sport : le patin du siècle
Alors que les JO 2024 approchent, Digital ParadICE IA est une belle façon de marier sport et culture. À lire le communiqué de presse, c’est même là l’idée fondatrice d’un tel projet : « À l’aube des Jeux Olympiques de Paris 2024, le sport est à l’honneur y compris dans ses formes les plus artistiques ! Avec cette œuvre immersive proposée par Miguel Chevalier, la grâce des mouvements sur la glace trouve écho dans des formes lumineuses envoûtantes, pour le plaisir des petits comme des grands. » Nulle surprise, donc, d’apprendre que l’œuvre a été labellisée olympiade culturelle.
Alors que Laurent Grasso, Bob Wilson et Flora Moscovici exposent au sein d’autres lieux typiques de la région normande, Miguel Chevalier explique sa nouvelle création en ces termes : « Le principe était de concevoir la patinoire comme une toile dynamique. Une manière de démontrer que l’art peut faire son nid là où on ne l’attend pas. » Mission réussie !