On le disait mort et enterré. Et si c’était finalement tout le contraire ? Le cabinet spécialiste de la question, Grail Capital, prédit en effet un grand retour du « bull market de l’art NFT » sur la blockchain Etherum. On fait le point.
Selon le cabinet de conseil en investissement en art digital Grail Capital, le marché de l’art numérique pourrait atteindre des sommets en 2024 et 2025. On parle même « d’année record ». En effet, le mois de décembre a déjà vu progresser le marché de façon fulgurante, atteignant 5 milliards de dollars de valeur, soit une hausse de 65% par rapport au niveau le plus bas enregistré en août 2023.
Traduction : tous les signaux perçus ces dernières semaines tendent à faire mentir l’étude réalisée par Dap Gambi qui annonçait que 95% des NFT n’avaient plus aucune valeur.
Un renouveau, pas si nouveau
Comment expliquer une telle régénération ? L’arrivée des institutions tels que des banques privées ou des fonds de capital-risque y est probablement pour quelque chose, elles qui ont investi 500 millions de dollars dans le secteur rien qu’en 2023. En parallèle, le marché a également été pris d’assaut par une nouvelle génération de collectionneurs, ayant contribué à redynamiser les plateformes. En témoignent les collections phares « Fidenza » et « Squiggles » qui, sur ETH, contribuent à générer un afflut d’art d’argent au sein de l’art digital.
On pourrait, c’est vrai, rétorquer que l’on est encore loin des 14 milliards de dollars atteints au pic du marché, en mars 2022, mais Grail Capital a visiblement les arguments pour rester enthousiaste. Récemment, le cabinet a en effet annoncé que le marché de l’art digital pourrait bien arriver au trillion de dollars de valorisation d’ici 2030. « Nous pensons que la répartition du patrimoine chez les Generations Z et millennials va complètement changer dans les années qui viennent », Jean-Michel Pailhon, ancien cadre de la start-up Ledger et co-fondateur de Grail Capital.
Ces prochaines années, l’avènement de l’art génératif serait aussi à prévoir. À en croire le cabinet français, il s’agit même là de la niche au potentiel le plus élevé d’ici 2023.