Depuis sa disparition le 7 décembre dernier, les expositions en hommage à la pionnière de l’art génératif s’enchaînent ! Cette fois-ci, c’est le Centre Pompidou qui propose une rétrospective chronologique de l’œuvre de Vera Molnár : le parcours commence par les premiers dessins de l’artiste, Arbres et collines géométriques (1946), et se poursuit par des compositions datant des années 1950 qui inscrivent pleinement l’artiste dans le courant de l’abstraction géométrique de l’après-guerre. S’ensuivent ses peintures d’une grande radicalité (Icône, Neuf carrés rouges), ainsi que ses séries de dessins algorithmiques anticipant son usage de l’ordinateur (À la recherche de Paul Klee).
Cette approche rétrospective se prolonge jusqu’à ses premiers polyptyques, sa conception d’une sculpture dont la perception se transforme au gré des déplacements du public, ou encore des photographies. En bout de course, l’exposition, hautement multimédia, présente également les vingt-deux volumes de son « Journal intime » dans leur intégralité, des cahiers d’écoliers remplis à ras bord de schémas, de photographies et de documents divers collés au fil des pages, ou encore des installations, dont une datant de 2023 : La Vie en M. Traduction : Parler à l’œil rassemble non seulement des documents uniques sur le parcours d’une pionnière, mais raconte également en filigrane la genèse d’un grand nombre de ses œuvres.