Baron Lanteigne
Ces dernières années, Baron Lanteigne s’est taillé une solide réputation au gré de ses infiltrations au sein de diverses cybercommunautés et collaborations virtuelles. Particulièrement suivi à l’international, son travail fait notamment partie de collections et événements en ligne (The Wrong Biennale, real-fake.org, Electrofringe, SPAMM, Glitch Artist Collective), tandis le Centre des Arts d’Enghien-les-Bains lui consacrait en 2023 une exposition personnelle (La Matérialité du virtuel) Un tel intitulé n’a rien d’anodin, et colle finalement à une conviction, résumée ainsi par l’intéressé : « L’art peut servir à mieux comprendre les technologies, surtout à une époque où celles-ci ont un impact croissant sur nos vies et semblent prendre le dessus. » On comprend alors que, chez Baron Lanteigne, l’écran, les algorithmes, les capteurs de mouvement ou même la blockchain font partie intégrante de la réflexion, de cette recherche esthétique menée par le Québécois, moins intéressé par les réponses que par les questions que posent le virtuel.
