Niceaunties
Chez cette artiste singapourienne, il n’y a pas que le pseudo qui est redevable à une expression populaire en Asie du sud-est, où « Aunties » (« Tantines », en VF) renvoie à ces dames âgées préparant des plats à leurs proches en signe d’affection. Il y a aussi cette esthétique, qui doit autant au surréalisme qu’à la culture kawaii, cette vision clairement fantasmée d’un continent, et pourtant noircie par des problématiques bien réelles : l’abandon, l’isolement, le sentiment de ne pas être dans la norme, etc. Depuis 2022, année où elle découvre Midjourney après une formation en design architectural, Niceaunties s’appuie ainsi sur l’IA pour créer des mondes parallèles, souvent décalés, parfois oniriques, mais toujours profondément connectés à des pensées bel et bien réelles. Raison pour laquelle l’artiste accompagne ses œuvres d’un texte explicatif. Raison pour laquelle, également, elle cherche à détourner les intelligences artificielles des stéréotypes dans lesquels on aimerait tant les confiner. Moins prévisibles qu’il n’y paraît, ces dernières sont pour Niceaunties une manière d’aller au-delà des normes, d’inviter quiconque à s’accepter
