Nouvelle foire d’art située à Istanbul, Noise Media Art compte bien agiter la ville turque jusqu’au 21 janvier grâce à une programmation dédiée à la création numérique, locale et internationale. Zoom sur une première édition aux idées larges !
C’est la toute dernière venue du monde des foires d’art de Turquie. Alors, pour se démarquer de ses consoeurs, Noise a décidé de miser sur un petit twist : l’art numérique. En axant sa programmation autour des différents médias, l’événement balaye la scène numérique locale, prouvant ainsi que la Turquie, comme nous le confirmait l’artiste locale Beryl Bilici il y a peu, a bel et bien sa place à l’international et qu’elle peut même prétendre à se positionner comme un médiateur de choix au moment de relier l’Occident et l’Orient, voire même, à en croire les organisateurs de l’évènement, le passé et l’avenir.
« Nous pensons que nous devons comprendre comment la technologie a modifié l’humanité et l’art afin de contribuer positivement à cette transformation, et que nous ne pouvons y parvenir que si nous savons lire le passé », expliquent-ils.
Rencontres du 3ème type
Véritable plateforme favorisant la production artistique, le festival a pour objectif de faire découvrir des artistes émergents, de présenter des œuvres inédites provenant de galeries issues du monde entier et, surtout, d’engager des discussions sur des idées nouvelles ou sur des manières innovantes de créer. Le but ? Créer une communauté sans frontières – ni géographiques, ni stylistiques – où cohabitent galeries, artistes, professionnels du monde de l’art, collectionneurs et experts du marché de l’art.
Sans frontières, Noise Media Art valorise tout de même la place nouvelle d’Istanbul sur la scène artistique en faisant collaborer toutes ces institutions venues des quatre coins du globe avec la scène artistique turque : Alara Başar, Beyza Dilem Topdal, Doğa Ünyaylar, Merve Mepa ou encore Ceren Su Çelik, 30 ans, dont la lecture des ouvrages de Donna Haraway et Isaac Asimov nourrit un travail redevable aux dernières technologies. Aux côtés d’Ethel Lilienfeld (France), Carlotta Aoun (France), Rocio Berenguer (Espagne) ou l’i.artiste brésilienne Kira Xonorika, toutes ces femmes adeptes des outils digitaux ne demandent qu’à rencontrer un écho au-delà de leurs cercles d’initiés.
Pour cela, les représentants du Noise Media Art misent avant sur un esprit collaboratif : « Nous voulons construire une communauté internationale où tous les acteurs de l’art mondiaux collaborent avec une scène artistique médiatique locale respectée dans le monde entier, où l’art, la musique, la connaissance, l’expérience, les rêves, voire les inquiétudes sur l’avenir, coulent et sont partagés ». Une utopie qui a tout pour devenir réalité.