Avec l’exposition Loading. L’art urbain à l’ère numérique, effective du 6 décembre au 21 juillet 2024, le centre d’art immersif parisien nous plonge dans l’histoire du street-art, des métros new-yorkais aux réseaux sociaux.
Si l’art urbain se déploie tout autour de nous au quotidien, son histoire, elle, peine encore à être racontée au-delà de quelques grandes figures iconiques (Banksy, Basquiat, Keith Haring). La faute à une institutionnalisation tardive, sans doute, ainsi qu’à une législation toujours floue quant à l’appropriation par la peinture des espaces publics. Il serait pourtant naïf de penser que le graffiti ne se cantonne qu’à la rue. Pour s’en convaincre, il suffit de se balader dans les galeries huppées de la capitale et les plus grands musées du monde qui, ces dix dernières années, ne cessent de mettre en scène les tagueurs et autres artistes de rue..
Street art et numérique : un mariage inattendu
Dès le 6 décembre, le Grand Palais Immersif confirme cette tendance et associe l’art de rue aux expériences numériques. Après avoir révélé Venise et rendu hommage à Alphonse Mucha, le centre d’art parisien nous invite à (re)découvrir la trajectoire des plus grands street-artistes, tout en revenant sur l’évolution d’un mouvement encore subversif, malgré un succès toujours plus grandissant. Des subways new-yorkais aux peintures réalisées ou filmées à l’aide de drones, en passant par les grandes fresques murales des années 2000 et les évolutions stylistiques du graffiti, c’est toute l’histoire de l’art urbain qui se dévoile ici à 360 degrés grâce à une multitude de projections et d’installations interactives.
Loading. L’art urbain à l’ère numérique est donc l’occasion de revenir sur les différentes étapes qui ont rythmé le trajet de ce mouvement artistique, tout en mettant en lumière l’impact des technologies de production et de diffusion digitale sur le travail des street-artistes : profondément marqué par la notion de partage, les pratiques qui bénéficiaient jusqu’alors d’une large diffusion grâce à un terrain d’expression ouvert à tous deviennent d’autant plus visibles à l’ère des réseaux sociaux, entraînant un nouveau rapport des artistes à la ville.