Présidée par le réalisateur Luc Jacquet, la seconde édition de Cannes Immersive s’appuie sur une belle et riche programmation, composée de seize œuvres issues de neuf pays différents. Présentation des films sélectionnés, en attendant le début de la compétition le 13 mai prochain.
On le savait : la nouvelle édition Cannes Immersive se veut plus ambitieuse que celle de 2024, intéressante, nécessaire, mais pas encore à la hauteur de l’aura du festival en termes de programmation. Cette année, les équipes se donc montrées plus audacieuses que jamais au moment de penser la sélection et le jury de la compétition, présidé par le réalisateur Luc Jacquet (La marche de l’empereur, Le renard et l’enfant, etc.) et complété par la présence de Laurie Anderson, de l’écrivaine française Tania de Montaigne (à l’origine de Noire, grand vainqueur de l’édition précédente), de la réalisatrice britannique Martha Fiennes et du créateur de jeux vidéo japonais Tetsuya Mizuguchi.
En attendant la remise du prix de la « Meilleure œuvre immersive » lors de la cérémonie de clôture de la compétition immersive le 22 mai prochain, les spéculations vont bon train, tant la programmation se veut exigeante, symbole d’une scène artistique et d’une grammaire narrative en pleine mutation. Réalité virtuelle, réalité mixte, mapping, intelligence artificielle : nombre de technologies sont mises à contribution dans ces récits d’un genre nouveau.
Compétition officielle
Parmi les neuf œuvres en compétition, citons évidemment nos favorites : La fille qui explose de Caroline Poggi et Jonathan Vinel, In The Current Of Being de Cameron Kostopoulos ou encore From Dust de Michel van der Aa. On ne s’étonnerait toutefois pas que nos paris soient complétement chamboulés par le reste de la programmation, tant Beyond The Vivid Unknown de John Fitzgerald et Godfroy Reggio, Lacuna de Maartje Wegdam et Nienke Huitenga-Broeren, Lili de Navid Khonsari, Taxi de Yamil Rodriguez, Michael Arcos et Stephen Henderson, ou encore Fillos Do Vento : A Rapa des studios Cinexin témoignent d’une maîtrise toujours plus grande des langages immersifs.
Dernière œuvre sélectionnée : La maison de poupée, de Charlotte Bruneau et Dominic Desjardins. Celle-ci n’a rien anodine : elle fait sens avec la volonté de cette deuxième édition de mettre la scène luxembourgeoise à l’honneur, En témoignent les cinq œuvres proposées au sein de la section « Focus ». Certaines sont déjà connues de nos services (Oto’s Planet, Champ de bataille, Ito Meikyu,), d’autres non (Floating With Spirits, Ceci est mon cœur), mais toutes ont été produites, en partie ou non, par des studios luxembourgeois indéniablement aux avant-postes de la création XR.
Hors compétition
Foisonnant, le programme de Cannes Immersive, complété par un marché immersif, propose également deux œuvres hors compétition : Chez moi de Victoria Yakubova et Frédéric Le Louët, et Trailblazer d’Eloise Singer. Une première mondiale et une première française. Deux films portés par des actrices de premier rang (Fanny Ardant pour Chez moi, Daisy Ridley pour Trailblazer), ce qui en dit long sur les frontières toujours plus poreuses entre le 7e art et sa version immersive. De quoi mettre davantage de lumière sur le propos de cette compétition ? Réponse fin mai !
- Cannes Immersive, du 14 au 23 mai 2025, Hôtel Carlton, Cannes.