À Issy-les-Moulineaux, la culture est plus que jamais à portée de main de tous grâce à un musée numérique membre du réseau « Micro-folie ».
C’est comme à la maison, et même un peu (beaucoup) mieux. Le Temps des Cerises à Issy-les-Moulineaux est un espace « de découvertes culturelles et d’expérimentations ludiques » qui désire démocratiser la culture. Et pour ce faire, il vient de trouver un moyen de faire venir à la banlieue sud les plus grands chefs d’oeuvre de l’art exposés dans les musées parisiens.
Depuis le 15 février, avec l’ouverture de la collection « Paris », les visiteurs n’ont plus à passer le périphérique pour découvrir les perles de la peinture, de la mode, de l’architecture… qui font de la capitale cette ville-lumière si réputée. Un partenariat a en effet été noué avec Paris Musées pour ouvrir virtuellement les portes d’un fond exceptionnel, fleuron de notre patrimoine commun mais qui reste en général malheureusement peu accessible à la population non-parisienne. En tout, voilà 500 oeuvres historiques numérisées et projetées lors de séances régulières, parfois accompagnées par une thématique d’approche. Et pour le plus grand plaisir de tous, cela se passe dans une alcôve chaleureuse et immersive n’accueillant qu’une cinquantaine de places assises, comme un grand salon.
« Micro-folies », passion XXL
Le Temps des Cerises, installé sur le site charismatique d’anciennes casemates, court-circuite l’historique et l’hyper-contemporain, l’avant-gardisme et la mémoire.
Son musée numérique a été inauguré dès 2019. Il a rejoint le réseau national des « micro-folies », inspiré par le projet précurseur du parc de La Villette et porté par le Ministère de la Culture dans le cadre du plan « Culture près de chez vous ». En un mot, la mission fixée est de s’appuyer sur les nouvelles possibilités d’exposition et de médiation offertes par le numérique pour faire circuler les oeuvres par-delà toutes contraintes matérielles.
Les micro-folies poussent ainsi dans des lieux atypiques, partout sur le territoire, pour faire vivre la passion de l’art bien au-delà de ses publics élitistes habituels. Et c’est là qu’on s’aperçoit à quel point l’univers virtuel ouvre de nouveaux horizons pour la culture.