Le Museum of Crypto Art, fondé par Benoît Couty, célèbre depuis 2018 l’art crypto. Son refuge ? Le métavers.
Bien avant que les Crypto Punks n’affolent les tablettes du marché de l’art en se vendant à coups de plusieurs millions de dollars ou qu’une oeuvre NFT de Beeple n’explose tous les records en trouvant acquéreur pour 69 millions de dollars, Benoît Couty, en bon passionné d’art digital, ouvrait les portes virtuelles de sa galerie : le MoCa, ou Museum Of Crypto Art, un musée qui, comme son nom l’indique, expose une collection de plusieurs centaines d’oeuvres digitales accessibles à tous, et à tout moment.
Nous sommes alors en 2018. Le collectif Obvious a beau avoir frappé les esprits en mettant aux enchères chez Christie’s la première œuvre générée par une IA, le crypto-art reste encore confidentiel et ne séduit qu’une petite communauté d’aficionados, geeks et passionnés d’art qui y décèle là l’avenir de l’art. C’est que l’art digital dédramatise la solennité des lieux traditionnels, tels que les musées ou les galeries. Accessible simplement sur Internet ou via des plateformes ne nécessitant aucun logiciel, ces créations sont consultables, collectionnables à l’envi, et enthousiasment sur des forums Discord un public peu habitué à fréquenter les lieux culturels.
Véritable crypto-artmania
Hébergées par la plateforme virtuelle Cryptovoxels, les différentes galeries du MoCA permettent ainsi d’imaginer une autre façon d’exposer : tandis que l’une des galeries met à l’honneur les femmes du crypto-art, l’autre représente une version de la chapelle Sixtine par un vétéran du net-art : l’artiste Pascal Boyart. Attention, potentiel hautement addictif !
Peu après avoir visité le Riadh MoCA Club, il n’est d’ailleurs plus permis de douter de l’intérêt d’une telle structure. Le principe ? Se dandiner avec plus ou moins de grâce devant une collection d’œuvres d’art animées. Il est en effet assez surprenant de pouvoir, en appuyant sur les différents boutons proposés, se téléporter de galeries en galeries. C’est que le MoCa a fait des émules : ces dernières années, le milieu de l’art a ainsi accueilli l’Oshi Gallery, le Vertical Cryptoart, le MOCDA, et même un éponyme Museum of Cryptoart, encore mieux référencé sur Google que l’original. Depuis, Benoît Couty a ouvert avec sa partenaire, Thuy-Tien Vo, en face du Centre Pompidou à Paris, un espace physique consacré aux NFT : la NFT Factory.