Au printemps 2025, la Galerie nationale du Danemark (SMK) consacrera une exposition à une figure majeure de l’Histoire de l’Art : Michel-Ange. Mais attention : celle-ci entend défendre une approche bien particulière…
Intitulée Michelangelo Imperfect, la future exposition du SMK, organisée du 29 mars au 31 août à Copenhague, s’intéresse à la vie et l’oeuvre de Michelangelo Buonarroti (1475-1564), plus connu sous le nom de « Michel-Ange ». Célèbre pour avoir peint le plafond de la chapelle Sixtine, conçu le dôme de la basilique Saint-Pierre de Rome ou les tombeaux des Médicis à San Lorenzo, entre autres, l’artiste italien semblait avoir dévoilé tous ses secrets. C’était sans compter sur le musée de la capitale danoise, tout heureux d’inviter le public à redécouvrir cette superstar de l’art occidental sous un angle moins exploité par l’histoire et les musées : son travail de sculpteur.
Original versus reproduction ?
Partant de sa collection de moulages historiques de sculptures, SMK s’est donné le défi de proposer la plus grande rétrospective du Michel-Ange sculpteur grâce à des répliques en 3D flambant neuves, impressionnantes de maîtrise technique et d’une qualité visiblement exceptionnelle. « Vous pourrez ainsi découvrir la majorité des sculptures de Michel-Ange en un seul endroit, ce qui serait impossible avec les originaux, qui ne sont jamais déplacés », rappellent fièrement les équipes de l’institution, précisant au passage que l’exposition rassemble « la plus grande sélection de dessins, lettres et modèles de sculptures originaux de Michel-Ange jamais exposés au Danemark. »
Quelques semaines après la dernière édition de Museum Connections, à Paris, Michelangelo Imperfect s’inscrit à l’évidence dans une tendance en cours, et affirme haut et fort l’intérêt de faire usage des nouvelles technologies dans la monstration d’œuvres d’art classiques. En effet, si le public a l’habitude des moulages et des plâtres qui peuplent depuis toujours les galeries des institutions prestigieuses du monde entier, ce dernier est moins sensible aux reproductions 3D. Du moins, sur le papier. La promesse du SMK ? Réconcilier les visiteurs avec ces nouvelles formes de copies, et « se concentrer sur la relation complexe entre l’original et la reproduction à l’ère numérique » afin de permettre aux amoureux du Quattrocento de tout connaître de l’art et de la vie de cet artiste pluridisciplinaire.