À partir du 4 avril prochain, le Musée de Nantes s’associe au Buffalo AKG Art Museum et rend hommage aux créations géométriques, de l’art optique à l’art numérique.
Suite à l’apparition de l’ordinateur à la fin des années 1950, certains artistes délaissent volontiers les portraits hyperréalistes pour des formes abstraites. Ainsi, dès la décennie suivante, l’abstraction prend des airs de formules mathématiques, de contours géométriques et trompe-l’œil. C’est la naissance de l’art optique – ou Op art -, porté par des artistes comme Victor Vasarely, Wojciech Fangor, Yaacov Agam ou encore Jesús Rafael Soto. C’est surtout le point de départ de l’exposition Electric Op.De l’art optique à l’art numérique : d’abord présenté au Buffalo AKG Art Museum, l’évènement s’installe cette année en France, au Musée d’Arts de Nantes plus précisément, à compter du 4 avril 2025.
L’art au temps de l’abstraction géométrique
Qui d’autre que cette institution pour accueillir cette grande exposition au sujet de la forme géométrique dans l’art ? Riche d’une collection abstraite d’exception, le Musée de Nantes s’est naturellement appuyé sur ses ressources, ainsi que sur des prêts accordés par le musée américain afin de dévoiler au grand public 80 peintures, dessins générés par ordinateur, sculptures, vidéos et installations numériques. À travers un parcours thématique, c’est donc une histoire singulière qui se découvre : celle de la simplification la plus pure du trait, mais aussi de l’avènement de l’informatique – alors sur le point chambouler toute la société -, du pixel, de la répétition programmée ou même de la binarité.
L’histoire commence donc avec l’Op Art et l’art cinétique, envisagés comme des réponses visuelles aux innovations de leur temps, à l’image des recherches optiques ou du développement de nouveaux médiums, tels que la vidéo. Au Musée d’Arts de Nantes, la possibilité est ainsi offerte de découvrir les premiers usages d’algorithmes répétitifs avant de se familiariser avec la modélisation 3D et les effets esthétiques de la binarité noir et blanc. Les œuvres de Michael Noll, de Victor Vasarely, d’Eduardo Mac Entyre, de Leo Villareal ou de François Morellet représentent dès lors autant une manière de questionner l’essor des technologies de l’information et de la communication que d’observer la manière dont ces pièces ont pu influencer les ingénieurs informatiques dans le développement de ces nouveaux outils.
- Electric Op.De l’art optique à l’art numérique, du 04.04.25 au 31.08.25, Musée de Nantes