Inauguré en septembre dernier, ce nouvel espace virtuel dédié à la diffusion et à la documentation d’arts technologiques promet de faire sortir du monde réel les habitants du Grand Nord.
Lancé par la compagnie Québec Interférences, dont la mission est, depuis 2015, de démocratiser toute forme d’art qui utilise ou intègre la technologie, Ellipse est un espace entièrement gratuit au sein duquel le public est amené à expérimenter la réalité augmentée, la VR et la création numérique à l’aide d’outils – casques et ordinateurs – mis à disposition.
Dans cet espace virtuel, le public est invité à explorer quatre zones : « Documentaires », « Œuvres », « Formations » et « Amphithéâtre », où se côtoient le théâtre, la muséologie et des propositions d’art multidisciplinaire. Si l’expérience virtuelle y est mise au premier plan, les équipes d’Ellipse n’en oublient pas pour autant l’aspect muséal de l’espace. « Quand on circule, on a un sentiment de vertige, explique Andrée-Anne Blacutt, artiste-documentariste et chercheuse en design et innovation sociale, au micro de la radio ICI Québec. L’espace est grandiose, et on a la sensation de circuler dans l’espace. Il y a une expérience physique qui est importante. »
Une multitude d’expériences
Dans ce musée d’un nouveau genre, la sobriété prône, notamment via cet espace épuré, composé entièrement de noir et blanc, dans l’idée de favoriser la distinction entre le réel et le virtuel. Sans oublier, toutefois, de mettre l’humain au centre du projet : l’utilisateur est en effet au centre de la réflexion, dans les meilleures dispositions afin de découvrir Les délices de Catherine Bélanger et Suspensions de Simon Giguère au sein de la zone « Œuvres », la performance théâtrale Les Sonnets de Louis-Robert Bouchard et Émile Beauchemin au sein de la zone « Amphithéâtre », le film de danse contemporaine 4646 KM de Louis-Robert Bouchard et Geneviève Duong, ainsi que les entrevues entre Robert Lepage, des commissaires du Mois multi et des employés du Musée de la civilisation au sein de la zone « Documentaires ». Un beau programme, donc, rendu plus séduisant encore par des propositions où la VR n’est finalement qu’un médium, un prétexte à de nouvelles expériences.