24ème édition au compteur pour le MUTEK, à Montréal, et toujours la même fougue qui s’exprime au sein d’une programmation des plus excitantes, orientée créativité numérique et musiques électroniques. Les festivités sont prévues du mardi 22 au dimanche 27 août.
MUTEK Montréal, c’est en quelque sorte la matrice, l’origine d’un virus vertueux qui s’est propagé mondialement. L’évènement tourne désormais au Japon, en Espagne, en Amérique du Sud… et s’est même décliné sous la forme d’un label de musique et d’une plateforme virtuelle ! Tout l’arsenal nécessaire, en somme, pour promouvoir jusqu’au bout les artistes repérés, qui font l’âme du festival.
Né en 2000 dans la capitale du Québec, le MUTEK est devenu vingt-trois ans plus tard un mastodonte qui ne doit son succès qu’à sa qualité. Fort de cette longue expérience, le festival se situe aujourd’hui à l’avant-poste pour dégoter ce qui se fait de plus électrisant en matière de création digitale (réalité étendue, audio spatial 3D, performances A/V…), et montrer ces différents formats sur scène – ce qui n’a rien d’anodin quand on sait que MUTEK est la fusion de TECHnologies et MUTations. Place, donc, aux musiques électroniques, sons expérimentaux, arts audiovisuels, ainsi qu’à leurs diverses permutations.
La créativité numérique qui se vit en chair et en os
Innovation, expériences live, éclectisme. Ces trois mots résument bien le programme, ouvrant à d’infinies possibilités. C’est que l’équipe du MUTEK considère que la créativité numérique n’est pas à entériner derrière les écrans ; elle se vit aussi en direct, « avec les yeux et les oreilles ». Cette année, le festival convoite donc les sommets avec 80 performances de 120 artistes originaires d’une vingtaine de pays.
À l’affiche, Lowfish, .VRIL, Ale Hop, Alessandro Cortini & Marco Ciceri… Il y aura aussi deux programmes A/Visions dessinant des paysages visuels analogiques, des environnements lumineux immersifs, des sessions d’écoute plus intimistes, des conférences sur les sujets technologiques qui agitent les neurones du monde… Côté club, c’est la même folie qui se prépare, notamment via la réunion d’artistes constituant le « berceau du gabber » (Animistic Beliefs, Jeisson Drenth, Grand River…). Bref, on n’en dit pas plus : ce sont six jours et nuits blanches qui se préparent, et on ne doute aucunement que le MUTEK saura nous tenir debout jusqu’à la dernière minute.