Amoureux du cinéma, prenez dès maintenant vos billets pour la Suisse ! Du 1er au 10 novembre, le Geneva International Film Festival (GIFF) réaffirme son rôle de pionnier en matière de cinéma immersif et d’expériences audiovisuelles novatrices.
Depuis ses débuts en 1995, le GIFF s’est démarqué dans le paysage des festivals audiovisuels en intégrant les nouvelles technologies dans le langage cinématographique. Un désir de promouvoir la création contemporaine, mais également de confronter, chaque année, ses visiteurs à des œuvres qui repoussent les limites de la narration traditionnelle. Cette année encore, l’évènement genevois reste fidèle à sa (belle) réputation et présente une sélection impressionnante de films, de séries et, surtout, d’expériences immersives.
Une édition ambitieuse
Pour cette trentième édition, la manifestation helvétique a visiblement décidé de ne pas lésiner sur les moyens : sur les 93 œuvres présentées aux quatre coins de Genève, 23 se découvrent ainsi casques de VR sur la tête. Une longue liste d’expériences immersives aussi de laquelle se détachent déjà quelques projets, à l’image de la performance taïwanaise Free Ur Head de Tung-Yen Chou, déjà présentée lors de la dernière édition de Venice Immersive et qui allie VR et chorégraphie dansée. Pensons également à La clé d’or, qui propose une élaboration collective d’un mythe généré par IA ou encore l’incroyable restauration numérique XXL du Panorama de la bataille de Morat, une oeuvre de 100 mètres sur 10 imaginée en 1893 par le peintre allemand Louis Braun.
Des temps (toujours très) forts
Porté sur la découverte et les avant-premières, le GIFF est aussi une compétition internationale. Neuf œuvres y concourent cette année, dont une première mondiale et huit premières suisses. Toutes sont guidées par une même envie, allier poésie, innovation technologique et réflexion narrative. Toutes espèrent repartir de Genève avec le fameux Reflet d’Or, accompagné d’un chèque de 10 000 CHF (environ 10 600 euros). Parmi les œuvres en compétition, citons Moi Fauve de Joséphine Derobe et Claire Allante, une expérience collaborative en VR qui nous avait déjà séduit à l’occasion de la dernière Biennale Némo, ou Rave, une production suisse qui propose une immersion dans l’univers des fêtes undergrounds signée Patrick Muroni, comme un écho au formidable In Pursuit of Repetitive Beats de Darren Emerson présenté l’année dernière.
Avec cette 30ème édition, le GIFF ne se contente pas de célébrer le renouveau du cinéma ; le festival explore également les intersections entre art, technologie et société. Dans ce contexte, le Geneva Digital Market, rendez-vous incontournable des industries créatives, reviendra du 4 au 7 novembre, offrant aux professionnels un espace de discussion autour des défis contemporains de la création audiovisuelle. Si vous n’avez pas de carte de visite à distribuer, pas de panique : ce rendez-vous mise également sur sa section Future is Sensible permettant d’interroger et de débattre au sujet des enjeux éthiques et écologiques de demain à travers des films, des séries et des expériences numériques. Ou comment envisager avec curiosité et pertinence l’avenir du 7ème art.