La Fondation suisse Etrillard fait entrer l’art numérique aux Beaux-Arts via un prix pensé comme une manière de créer un dialogue entre les nouvelles techniques et les pratiques traditionnelles.
Ouvert à tous les candidats européens, sans limite d’âge, le nouveau prix « Arts numériques » de la Fondation Etrillard et l’Académie des Beaux-Arts a pour vocation de créer un dialogue entre une oeuvre créée et diffusée entre 2021 et 2024 et les disciplines représentées aux Beaux-Arts. Soit la peinture, la sculpture, l’architecture, la gravure et le dessin, mais aussi la musique, le cinéma, la photographie et la chorégraphie. Un panel large d’inspiration sur lequel devront s’appuyer les candidats désireux de concourir pour ce graal.
La création d’un dialogue
Favorisant l’interdisciplinarité, cette collaboration entre les deux institutions s’inscrit dans une volonté d’élever les pratiques numériques au même rang que les autres disciplines de l’Histoire de l’Art. Loin de considérer l’art numérique à la marge, le prix – qui en est à sa première édition – se veut être une véritable référence en matière de dialogue entre tradition et innovation dans le champ des nouveaux médias. Que cela ait lieu en France, en Suisse ou plus largement en Europe, le prix « Arts numériques », à en croire Miguel Pérez de Guzman, Délégué général de la Fondation Etrillard, s’inscrit ainsi dans les missions de l’institution, consistant « à créer des passerelles entre les différents arts, tout en réconciliant notre héritage culturel et la création d’aujourd’hui. »
Un jury d’exception
Parmi les audacieux ayant répondu à un premier appel à candidature, trois finalistes seront sélectionnés par un jury aussi prestigieux que pluridisciplinaire. De l’auteure de bande-dessinée et réalisatrice Marjane Satrapi à la directrice de la HEK Sabine Himmelsbach, en passant par le conservateur au service des Nouveaux Médias du Centre Pompidou Philippe Bettinelli, les huit jurés seront chargés d’élire par la suite une oeuvre lauréate.
Quant à l’artiste à l’origine de ce travail, ce dernier bénéficiera d’une dotation de 20 000 euros et de l’honneur de présenter son œuvre à l’Académie des Beaux-Arts, voire dans un lieu partenaire de la Fondation l’année suivante. Rendez-vous à l’automne prochain, au Palais de l’Institut de France, pour connaître l’heureux gagnant !