Présentée dans le cadre de l’exposition Symbiosis: Art in the Age of AI au CYLAND Media Art Lab de New York, l’œuvre d’Aernoudt Jacobs rend perceptibles les champs électromagnétiques inaudibles gravitant autour de la Terre.
C’est l’événement incontournable pour tous les sceptiques qui doutent encore de l’implication vertueuse de l’intelligence artificielle dans les processus créatifs. Présentée au CYLAND Media Art Lab jusqu’au 29 mars prochain, l’exposition Symbiosis : Art in the Age of AI rassemble de nombreux artistes s’appuyant sur l’IA pour la conception de leurs travaux, d’Alexandra Dementieva à Eunsu Kang, en passant par William Latham.
Rendre l’invisible visible
Parmi eux, un certain Aernoudt Jacobs, qui utilise ces outils toujours plus démocratisés afin de prolonger une vieille obsession artistique, autant perceptible chez Odilon Redon et Henri Bergson que chez David Lynch : rendre visible l’invisible. À 57 ans, l’artiste belge décide quant à lui de faire corps avec son temps et, grâce à des voix générées par des algorithmes d’intelligence artificielle, parvient via Luminous Ether à rendre tangible la présence de champs électromagnétiques autour de notre planète.
Déjà hauteur l’année dernière de Lumson, pensée pour révéler l’inaudible à l’aide de l’IA, de la piézoélectricité et de la luminescence, le plasticien, obnubilé par l’idée de travailler le spectre sonore, imagine aujourd’hui une installation de haut-parleurs à feuilles lumineuses améliorés par la robotique et l’IA. Une façon de rendre non seulement la présence de champs magnétiques intelligibles, mais également de mettre le public face à la relation symbiotique entre les humains et les machines. L’occasion également d’orchestrer un dialogue entre public et artiste autour de l’utilisation de l’intelligence artificielle, qui ne se limite définitivement pas à l’IA générative, quand bien même celle-ci est aujourd’hui privilégiée au sein des arts visuels.
- Symbiosis : Art in the Age of AI, jusqu’au 29.03, CYLAN Media Art Lab, New York.