Antoine Bertin
Il y a chez Antoine Bertin, passé par l’ENS Louis Lumière et le London College of Communication de Londres, une curiosité : celle des expérimentations sonores et des expériences immersives, mais aussi celle du monde qui l’entoure. Tout son travail, présenté jusqu’ici dans des lieux aussi prestigieux que la Tate Britain, le KIKK Festival, la Serpentine Gallery ou le Palais de Tokyo, entend en effet proposer un autre regard sur les éléments naturels qui nous entourent : les arbres, les cachalots, les chauve-souris et, en 2024, au CENTQUATRE-Paris, les phytoplanctons, ces organismes qui fournissent de 60 à 80 % de l’oxygène atmosphérique. Field recording, design sonore, mapping… Tout est bon pour orchestrer la rencontre entre la biodiversité le machine learning, selon une démarche qui tient souvent plus de la narration sonore, ou de la méditation auditive, que de la grande expérience visuelle et énergivore. Il y a chez Antoine Bertin, on le disait, une curiosité : celle d’écouter la planète autrement, en refusant de mettre l’Homme au centre de tout. Il y a surtout l’envie chez le Parisien de ne pas verser dans un propos scientifique trop flou, et donc de mettre le sensible et l’émotion au centre de tout.