Tim Berresheim
S’agit-il d’une peinture, d’un dessin, d’une gravure ou d’une sculpture ? Impossible de réellement le savoir. C’est même là tout l’enjeu du travail de Tim Berresheim, dont les œuvres sont avant tout des créations 3D, redevables aux derniers logiciels informatiques avec lesquels il crée à la recherche d’un « nouveau vieux monde », pour reprendre le titre de sa retrospective de 2024 à Düsseldorf (New Old World). Qu’il recrée une copie numérique de lui-même pour intégrer des lieux privilégiés de son enfance ou qu’il scanne à l’aide la photogrammétrie des grottes préhistoriques dans l’idée de les représenter ensuite sous formes de grandes installations murales, l’artiste allemand, dont les œuvres figurent parmi les collections du MoMA, semble n’avoir qu’un but : créer du réel au sein de mondes artificiels. À moins que ce ne soit l’inverse.
