Le grand musée new-yorkais célèbre l’arrivée du Web3 dans le monde de l’art avec « MoMA Postcard », un projet participatif sur la blockchain invitant chacun à apprendre, expérimenter, collaborer et créer à partir de ces nouvelles technologies.
À la manière d’une grande chaîne, chaque carte postale est ici conçue de façon collaborative, et évolue au fur et à mesure qu’elle se déplace sur la blockchain. Pour lancer ce projet, le MoMA a d’abord offert une carte numérique vierge à 15 artistes travaillant à l’intersection de l’art et de la technologie. Le premier artiste y place un premier tampon dans une grille de 10×10 pixels, le signe, et l’envoie à un autre artiste – un processus qui se répète jusqu’à ce que 15 tampons (ou timbres) aient été placés.
Les 15 premiers essais sont le résultat d’un grand voyage, transitant entre 35 villes, 11 pays et 5 continents. L’occasion pour les artistes d’expérimenter, mais également de réfléchir à ce que cette expérience signifie, ce qu’est la blockchain pour eux, et de prendre conscience de l’esprit de communauté qui irradie autour des NFT. « Bien que les kilomètres qui séparent les artistes s’ajoutent à chaque timbre, nous espérons que le simple fait de créer ces cartes postales puisse nous rapprocher », confie l’un des artistes invités, Dmitri Tcherniak. Conçues dans le wallet Autonomy, ces cartes peuvent être envoyées via n’importe quel support de messagerie majeur.
Une expérience timbrée
Au-delà de son caractère fédérateur, le projet « MoMA Postcard » permet également de voir l’étendue des possibilités esthétiques de l’art numérique, où les pixels deviennent la touche de l’artiste. Sasha Stiles, également conviée par le MoMA à participer à l’expérience, sourit : « Le projet est tout simplement amusant : un jeu où les pixels et les palettes offrent des possibilités infinies, suggérant que l’art est action et connexion, et que la créativité est toujours à notre portée. » L’artiste Anna Lucie soulève également l’aspect ludique d’un tel projet, qui permet aux non-initiés de mettre un pied dans la blockchain : « J’aime la carte postale car vous n’avez besoin que de peu ou pas de compréhension de la technologie sous-jacente pour interagir avec elle. (…) Le format est suffisamment simple pour l’accessibilité, mais permet à des concepts intéressants d’émerger, en mettant l’accent sur les ventes aux enchères en grand nombre de NFTs et en se concentrant sur la création de communauté et la créativité. »
Des NFTs dans l’un des plus grands musées du monde ? La preuve ultime que le Web3 est bien parti pour se faire une place de choix au sein d’une histoire de l’art qui a parfois pu se montrer réticente à un tel projet. Qu’à cela ne tienne !