Menée par le studio stratégique et cabinet de conseil québécois Habo en 2023, cette étude montre que si tous les musées semblent s’y mettre, les expériences immersives ne sont pas encore devenues la norme.
Faisant suite à une première étude réalisée en 2021 en partenariat avec Xn Québec – laquelle visait à comprendre les dynamiques et les modèles d’affaires des expériences immersives et installations interactives -, ce second rapport rend compte d’une analyse principalement centrée sur le potentiel et la commercialisation des expériences immersives au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et en Europe.
Premier constat : si l’on a tendance à imaginer que l’immersif s’est imposé dans nos vies – et notamment dans les secteurs culturels – comme la future nouvelle norme, cette étude indique que non. En effet, les expériences immersives ne toucheraient encore qu’un petit nombre d’utilisateurs.
Art immersif : une niche ?
Deuxième constat : en s’appuyant sur des statistiques réalisées auprès d’un large panel, les experts indiquent que 91% des consommateur.ice.s de divertissement ne connaissent pas ou peu l’offre d’expériences immersives dans leur région. Un chiffre qui peut surprendre tant les événements immersifs se multiplient sur les territoires explorés ici : à titre d’exemple, l’exposition Van Gogh au musée d’Orsay, partiellement immersive, compte à peu près 7200 spectateur.rice.s chaque jour depuis son ouverture le 3 octobre dernier.
À en croire les équipes de Habo, les chiffres de l’étude s’expliqueraient toutefois assez facilement. « Les expériences immersive restant un type de divertissement encore récent, elle s’adressent avant tout à des avant-gardistes, indique le rapport. En effet, les consommateur.rice.s actuel.le.s d’expériences immersives sont plus jeunes, plus éduqué.e.s et ont un revenu plus élevé que la moyenne des consommateur.rice.s de divertissement. »
Pourtant, les curieux sont nombreux. Là encore, l’étude s’appuie sur des chiffres pour encourager les créateurs d’expérience à continuer à communiquer. Car, même s’ils ne sont pas encore touché.e.s par les diverses propositions offertes, 71 % des non consommateur.rice.s d’expériences immersives déclarent être intéressé.e.s par ce type d’offres, tandis que 67 % des consommateur.rice.s de divertissement déclarent être intéressé.e.s ou très intéressé.e.s par les expériences immersives.
Troisième et dernier constat : bien que l’immersif soit pour le moment réservé à une niche, au vu de la demande et de l’intérêt général, il paraît évident que ce ne sera plus le cas d’ici peu de temps !