À l’heure où la technologie se mêle inévitablement à nos vies et où les crises sociétales mettent en lumière la vulnérabilité humaine, l’iMAL, centre d’art contemporain à Bruxelles, présente Fin et début, une exposition collective décortiquant les rouages de notre monde.
Dans une approche multidisciplinaire alternant les médiums et pratiques, Fin et début – titre inspiré par un poème de la lauréate polonaise du Prix Nobel Wisława Szymborska – rassemble les œuvres de quatorze artistes internationaux qui examinent la complexité de notre société, où les liens sociaux ne se pensent plus en dehors des systèmes qui nous régissent. Entre installations immersives, travaux numériques et pratiques performatives, Johanna Bruckner, Nicolas Gourault, Total Refusal, Vivien Roubaud ou encore T(n)C et Alex Verhaest apportent une perspective unique sur la manière dont les infrastructures sociales – qu’elles soient physiques, digitales ou relationnelles – influencent notre quotidien et façonnent notre avenir commun.
Les visiteurs sont ainsi invités à traverser des espaces de réflexion et de résonance où chaque œuvre ouvre un dialogue entre l’humain et son environnement. Se dévoilant à la fois comme des systèmes en crise et des structures porteuses d’espoir, ces infrastructures sociales témoignent de la complexité de notre ère.
La nature, le soin et la technologie au cœur du débat
Abordant également la manière dont la nature et la technologie se rencontrent, s’affrontent ou cohabitent, l’exposition interroge cette relation souvent ambivalente en explorant l’idée du soin : soin de la planète, soin des autres ou encore soin de soi-même deviennent des questions à part entière au sein d’un monde en perpétuelle mutation, en même temps que le fil conducteur de Fin et début, où chaque œuvre rappelle la nécessité de maintenir un équilibre entre nature et culture.
L’iMAL offre ici une expérience profondément immersive et réflexive où chaque visiteur est amené à questionner son propre rôle dans le réseau complexe des relations sociales. Les œuvres se déploient dans un entre-deux où se croisent désespoir et optimisme, contraintes et possibilités, destruction et création, dans un va-et-vient contrasté, pensé pour donner forme à une pensée : oui, les crises sociales peuvent être le point de départ à la réinvention du monde.
Se poser les bonnes questions
C’est que Fin et début, refusant d’être une exposition que l’on parcourt passivement, invite à interagir et à se laisser transformer par cette réflexion collective sur la durabilité et l’équité de nos systèmes sociaux : comment s’assurer que ces derniers prennent en compte les besoins de chaque être vivant ? Comment faire cohabiter harmonieusement technologie et nature ? Dans une période marquée par des bouleversements sociaux et environnementaux, cette exposition collective se présente comme une halte introspective et un lieu de débat essentiel autour des enjeux contemporains.
- Fin et début, jusqu’au 16.02.2025, iMAL, Bruxelles.