Jusqu’au 23 septembre, l’Avant Galerie Vossen accueille Max Osiris, l’un des “OG” du Crypto Art, dans le cadre de son solo show : Max au carré.
Le petit monde du Crypto Art en est encore à ses balbutiements quand l’artiste Max Osiris s’y intéresse, organisant notamment une des premières expositions collectives du Crypto Art à Los Angeles. En 2020, alors qu’il est considéré comme l’un des leaders du mouvement, il est toutefois banni de la plateforme SuperRare, très dominante à l’époque, l’accusant notamment d’être trop prolifique et d’utiliser des logiciels automatiques de modification afin de transformer des images déjà présentes sur le web. En bref, Max Osiris est suspecté de produire des œuvres « non conformes » aux normes qu’il a lui-même contribué à établir.
Un art de la dérision
En réponse à cette éviction, un immense soutien collectif émerge afin de dénoncer la censure abusive dont Max Osiris est victime. Très vite, ce mouvement contestataire un brin provoc’, nommé « Trash Art » et mettant en scène des déchets digitaux, fait trembler la sphère NFT, érigeant au passage Max Osiris au rang d’icône. Il faut dire que son style glitch, unique, ironique et teinté de culture pop, mêle allègrement mèmes et références historiques, rejetant frontalement les conventions régissant le milieu très policé du marché de l’art. Sorte de Marcel Duchamp 2.0, l’Américain détourne ainsi la Joconde façon Banksy et défend l’idée d’une pratique du Crypto Art indépendante, sans compromis, où l’humour a toujours sa place.
Un peu plus d’un an après l’avoir exposé aux côtés de ses amis trash-artistes, l’Avant Galerie Vossen (3ème arrondissement parisien) lui consacre aujourd’hui un solo show : Max au Carré. Laquelle, organisée par ZELECTRIC, un espace de curation opérant sur différentes plateformes NFT, promet d’être à la croisée des mondes, entre univers digital et espace physique.