Publié dans la version américaine du magazine Forbes, un article fait l’éloge de la scène crypto-art parisienne. Et si la ville lumière était la nouvelle capitale des NFTs ?
Longtemps, Paris a été la capitale des avant-gardistes. Cubistes, surréalistes, dada… Chaque nouveau mouvement artistique de la première moitié du XXe siècle prenait sa source à Montmartre ou à Montparnasse, faisant de la Ville Lumière une capitale culturelle émérite. La faute à la guerre et aux nombreuses répressions faites sur les artistes, ces derniers ont fini par fuir, direction les États-Unis, laissant la France à la ramasse face aux grands bouleversements artistiques nés outre-Atlantique.
Si l’on se targue depuis d’être une véritable ville-musée, vantant notre patrimoine à qui veut l’entendre, Paris semble avoir laissé son glorieux passé de précurseure derrière elle. Pourtant, il existe un monde où elle continue de tenir le haut du pavé en matière d’innovation : celui des NFTs.
Vers une institutionnalisation parisienne des NFT
À l’Avant Galerie Vossen, à la NFT Factory ou encore à la Galerie Charlot, les plus grands noms de l’art numérique se sont dernièrement donné rendez-vous à Paris pour des expositions personnelles ou collectives largement saluées à l’internationale. Le plus jouissif, c’est que ces espaces où les artistes présentent leurs travaux se voient désormais concurrencés par les grandes institutions parisiennes, très intéressées elles aussi par les NFTs. La preuve avec le grand Centre Pompidou qui devint, en février 2023, la seconde institution (dans la foulée du Musée Granet d’Aix-en-Provence) dédiée à l’art moderne et contemporain à faire l’acquisition d’un ensemble d’œuvres traitant des relations entre blockchain et création artistique, parmi lesquelles ses premiers NFTs.
Le Grand Palais, lui aussi, incarne la révolution numérique parisienne grâce à son rendez-vous international célébrant les actifs numériques : NFT Paris. Au programme ? Conférences, espaces d’exposition et installations artistiques d’artistes reconnus capable, dans un même souffle, de sensibiliser les néophytes et de rassurer les collectionneurs de la première heure. Une institutionnalisation qui se confirme lors des foires, cœur de la saison de l’art parisien. Pour la première fois cette année, l’emblématique Paris Photo a accueilli de l’art digital NFT, quand le remplaçant de la FIAC, Paris+, a fait la part belle aux œuvres numériques. Paris aurait-elle retrouvé de sa superbe grâce à la blockchain ?