Il y a de quoi se perdre dans toutes ces réalités alternatives ! Comme un phare dans la nuit, Fisheye Immersive vous guide à travers deux notions proches, et pourtant bien différentes.
Depuis quelques années, deux termes fleurissent dans le domaine de la création numérique : la réalité virtuelle, et le métavers. S’ils sont intrinsèquement liés, leurs définitions et applications respectives n’ont pourtant pas grand-chose à voir. Alors que l’un est déjà applicable, l’autre reste hypothétique et constitue encore un fantasme. Évoqué par le Président de la République à l’occasion des dernières réélections, le « métavers » reste un concept nébuleux, complexe, qu’il est essentiel d’éclaircir.
Concrètement, la réalité virtuelle repose sur un désir très simple : celui de la création d’un environnement digital, grâce à l’utilisation de divers outils technologiques. Lorsque vous mettez un casque spécialisé sur la tête et que vous êtes projetés au centre d’un nouvel univers, c’est de la réalité virtuelle. Ce type d’expérience ne doit pas être confondu avec son voisin, la réalité augmentée ! Alors que le premier immerge totalement son utilisateur, le second se base sur un environnement déjà existant pour mieux y ajouter des éléments virtuels.
L’utopie du métavers
Concernant le métavers, élaborer une définition claire est une tâche plus compliquée. Partons de son étymologie. Composé du préfixe « méta », signifiant au-delà, et d’un radical tiré du mot « univers », le métavers se situe au-delà de l’univers – et donc, dans un univers parallèle. Apparu pour la première fois dans le roman Snow Crash de Neal Stephenson, en 1992, le terme désigne chez l’auteur américain un environnement virtuel immersif en 3D créé à partir d’une association de nouvelles technologies (la réalité augmentée, la réalité virtuelle) et d’Internet.
Là où il existe une infinité d’environnements que l’on peut découvrir en réalité virtuelle, le métavers implique la création d’un monde ouvert et permanent disposant d’éléments durables au sein duquel il est possible d’évoluer sous la forme d’un avatar. Depuis quelques temps, le métavers est également envisagé comme une future version d’Internet, permettant de s’immerger directement et pleinement dans le numérique : un fantasme auquel Mark Zuckerberg a souhaité apporté une définition, considérant le métavers comme « un internet incarné où, au lieu de simplement visualiser le contenu, vous y êtes. » Encore utopique, le métavers incarne ainsi, et pour le moment, un vaste univers finalement comparable, par son calibre et son caractère révolutionnaire, à Internet.