Nouvel arrivant dans le monde des apps mobile : Artgapi, dont une nouvelle version, optimisée, est attendue pour la rentrée. Il est donc temps de se questionner : un réseau social de l’art, oui, mais quelle révolution propose-t-il ?
Derrière Artgapi, un jeune entrepreneur au regard visionnaire : Guillaume Tartar, 25 ans. Le Français a beau ne pas venir du monde de l’art, il a son avis sur comment l’améliorer grâce au digital. Son constat ? Trop d’artistes souffrent d’un manque de visibilité, ne savent pas comment se faire connaître, ou n’ont aucun contact avec leurs followers… En parallèle, des publics (et acheteurs potentiels) regrettent de ne pas connaître les artistes derrière les oeuvres exposées dans les galeries, ou ne savent pas où dénicher par eux-mêmes des talents. Quoi de mieux donc qu’un réseau social pour mettre tout ce petit monde en contact ?
On aime
- La trilogie sur laquelle Artgapi repose : sociabilité, visibilité, opportunités professionnelles. Malgré un statut d’outsider, son créateur semble avoir compris l’essentiel : l’art c’est chouette, surtout quand ça permet aux artistes d’en vivre ! Parmi ses fonctionnalités, l’application propose donc une Marketplace et une section « petites annonces » pour des missions rémunérées. Avec la révolution 3.0, le mythe de l’artiste maudit qui tire son génie de la misère est en train de s’effondrer : les artistes se revendiquent travailleurs de l’art et réclame un juste salaire.
- Sa belle ambition de démocratiser la culture, puisque Artgapi « apporte une solution concrète aux algorithmes défavorables, aux commissions excessives sur les ventes, aux sites couteux en maintenance, aux oeuvres aux prix inabordables ou encore aux galeries en ligne élitistes. »
On aime un peu moins
- Son design un peu classique. Pour une appli fondée autour de l’art, on aurait attendu quelque chose de plus créatif, plus beau, même si l’on comprend que dans un souci d’accessibilité Artgapi ait opté pour la simplicité et l’ergonomie.
- La confusion entre l’artiste et le start-upper qui se doit d’être connecté, ouvert, et d’avoir le sens des affaires.
Qu’importe ces quelques réserves : artistes, galeristes et passionnés de tous les continents ont désormais leur espace à eux, une plateforme qui leur permet de se retrouver, tchatter, interagir. On a beau réfléchir : on ne trouve rien d’équivalent. Alors, c’est un oui !