Pour sa troisième édition, effective jusqu’au 12 novembre, le TCCF met l’accent sur la promotion des œuvres audiovisuelles et les propriétés intellectuelles de Taïwan au niveau international. Sans oublier, au passage, de renforcer les liens avec la scène immersive française.
Créé en 2020, le TCCF est un événement international consacré aux relations entre marché et secteur culturel. Afin de faire découvrir la scène taïwanaise aux acteurs influents du monde entier, sa troisième édition – qui prend ses quartiers au parc culturel et créatif de Songshan jusqu’au 12 novembre -, s’articule en trois sections bien distinctes : « Market », « Pitching » et « Innovations ». Une fragmentation qui permet de couvrir toutes les facettes du secteur de la création culturelle actuelle, en axant principalement sa programmation sur la richesse de la production locale – Taïwan étant devenu, à l’évidence, l’un des hauts-lieux de l’art immersif.
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Avec des espaces aussi bien virtuels que physiques, « Market » confère aux artistes locaux une plateforme de négociation commerciale, leur permettant de prendre conscience de tout l’éventail de possibilités de financement dans les domaines de la production. Tournée vers la mise en relation de professionnels du 7ème art taïwanais avec différents clients, la section « Pitching » propose des événements de networking où les acteurs principaux de l’audiovisuel pourront présenter leurs projets à de potentiels investisseurs ou acheteurs.
Enfin, plus créative, la section « Innovations » présente des contenus culturels expérimentaux, encourageant au passage l’industrie taïwanaise à explorer de nouvelles pistes et manières de créer.
France-Taïwan : des relations fertiles
Si le festival ne cache pas son but commercial et de mise en réseau, il reste une opportunité formidable de découvrir la jeune scène audiovisuelle de l’île asiatique, qui tente d’imaginer des réponses à la façon dont l’industrie évolue dans un monde post-pandémique.
Avec, c’est là toute la beauté de l’évènement, une volonté de renforcer les synergies avec la France dans le domaine de la création numérique et des réalités immersives via des résidences accordées à différents artistes hexagonaux : en lien avec la Villa Formose Immersive – Taiwan XR Writing Residency, Nina Barbier (Sosowon, The Season Of The Flying Fish), Axel Clévenot (Passage Of Time), Faye Formisano (In Her Rain) et Cécile Palusinski (Floating Cities) bénéficient actuellement d’une résidence de plusieurs semaines afin de travailler l’écriture immersive aux côtés d’artistes taïwanais spécialisés dans le domaine.
À l’heure où les nouveaux outils se développent au même rythme que la création, où les oeuvres s’exposent dans le metavers, se vendent sur la blockchain et se façonnent grâce à l’intelligence artificielle, le TCCF se veut être « un lieu d’inspiration, de connexion, de dialogue et de débat intellectuel, alors que nous rédigeons collectivement le contours de nos imaginations dans un futur proche ». Le nouvel Hollywood se trouverait-il à Taipei ?