« Ukraine Éternelle » : la guerre en VR

22 février 2024   •  
Écrit par Zoé Terouinard
"Ukraine Éternelle" : la guerre en VR
“You destroy. We Create.” ©Felix Gaedtke et Gayatri Parameswaran

À Toulouse, une exposition immersive nous plonge dans le morne quotidien de la population ukrainienne, rythmé par la guerre et ses horreurs depuis février 2022. 

Organisée autour d’une série d’œuvres immersives, Ukraine. Éternelle. met en lumière la résilience du peuple ukrainien. Dans l’idée de montrer la réalité de ce qui se joue à quelques milliers de kilomètres de chez nous, mais aussi de diffuser un message de paix. Présentée à la médiathèque José Cabanis du 24 au 25 février, dans le cadre du Festival « Scroll! », l’exposition, entièrement gratuite, se reçoit comme une véritable épopée, en trois étapes. 

En immersion au cœur du conflit

Premier arrêt, You destroy. We Create., un voyage immersif de 25 minutes signé Felix Gaedtke et Gayatri Parameswaran au sein duquel on part à la rencontre des artistes et des acteurs du monde de l’art tentant de faire survivre la culture et la création en dépit d’un contexte politique troublé. Les musées ne peuvent plus exposer, les artistes n’ont plus aucun lieu pour travailler, les musiciens ne peuvent plus performer… Pourtant, l’art, lui, ne s’arrête jamais d’exister. L’occasion de rappeler que la  Convention de La Haye de 1954, à laquelle la Russie et l’Ukraine adhèrent, interdit les attaques ciblées contre des objets culturels, considérant ces actes comme un crime de guerre.

À quelques pas de là, Bloodbath – imaginé par Victoria Lopukhina et Tim Voronkin – renvoie au premier jour de la guerre sur l’île de Zmeinyi, et permet d’intégrer de façon un peu plus consciente l’horreur du conflit.

Enfin, la dernière étape de cette triste odyssée (Fresh Memories d’Ondrej Moravec et Volodymyr Kolbasa) s’inspire de l’œuvre emblématique de la performeuse Marina Abramović, The Artist Is Present, et invite les utilisateurs à plonger leur regard dans celui de ceux qui ont tout perdu. Même l’espoir ? 

Poignant bien que relativement resserré dans le temps, l’événement nous permet, malgré le désintérêt médiatique progressif, de ne pas reléguer à l’arrière-plan un conflit toujours aussi brûlant, de rester connecté avec la tragédie en cours et, par extension, de célébrer le courage du peuple ukrainien. 

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