La révolution numérique bouleverse tous les pans de la société, de l’écologie à l’éducation, en passant par l’art et la géopolitique. Les nouvelles technologies, l’utilisation croissante des réseaux sociaux ou encore l’intelligence artificielle transforment notre approche du monde et notre façon d’être. Face à la nostalgie d’un passé perdu et à la curiosité d’un futur incertain, la Biennale Images Vevey 2024 cherche à trouver des points de connexion et de déconnexion entre réalité et fiction numérisée. Pour cela, une cinquantaine d’artistes venant de France et de l’international s’emparent du thème (DIS)CONNECTED et assiègent la ville suisse avec des expositions et installations photographiques, en extérieur et comme en intérieur.
Comme souvent désormais, la question de l’IA est au cœur de cette édition. À titres d’exemples, Benjamin Freedman pour son projet de fin d’études de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne, retrace un chemin vers ses souvenirs d’enfance grâce à l’imagerie digitale CGI (Computer Generated Imagery), tandis que Beni Bischof propose une expérience immersive dans la fameuse DeLorean rendue célèbre par le film Retour vers le futur de Robert Zemeckis. Dans le cadre des expositions parallèles de la Biennale, Marion Ziver s’engage quant à elle dans une critique visuelle de la normalisation des corps, des stéréotypes physiques, tout en questionnant la propriété intellectuelle, dans un contexte où la machine façonne les nouveaux critères de beauté de notre ère.