Cet été à Mykonos, un club très en vogue de l’île, le Scorpios, se démarque en exposant pléthore d’artistes numériques venus du monde entier au sein d’In Resonance . Qui sont donc les heureux élus à venir présenter leur travail sur les plages de sable fin ?
Le cadre est non seulement paradisiaque, mais qui plus est brassé de mouvements et de flux de visiteurs réjouis. Nul artiste n’aurait pu rêvé meilleure vitrine : le Scorpios, club à même la plage, sonne comme la promesse d’une rencontre avec des publics hétéroclites et branchés.
Mykonos : la destination, très réputée, n’avait certes pas besoin d’une énième initiative pour attirer à elle les hordes de vacanciers en mal de farniente. Peut-être même se voudrait-elle plus confidentielle. C’était sans compter sur la passion contagieuse d’Elio d’Anna et de Simonida Pavicevic, fondateurs d’HOFA Gallery (Londres, Los Angelers et Mykonos), pour les arts numériques, dont le dernier tour de force pourrait se résumer ainsi : avoir convaincu le Scorpios de co-créer ensemble une programmation hors-norme, embarquant l’île grecque pour une expérience qui se distingue des attractions « attrape-touristes » habituelles. « In Resonance est un programme multidisciplinaire qui réunit des artistes IA de premier plan et des musiciens de renom pour explorer les liens profonds entre l’art et la musique en tant que reflets, compléments et évolutions naturelles l’un de l’autre », ont-ils déclaré d’une même voix.
Art génératif et musique : univers en résonance
Trêve de bronzette, donc. Pour In Resonance, Scorpios invite sept I.Artistes à collaborer avec des musiciens de la « communauté Scorpios » le temps d’une série de performances en direct, du 13 juillet au 31 août. Refik Anadol, adepte des nouveaux médias, ouvre le bal avec des « peintures vivantes », toiles numériques créées avec la complicité de la communauté Yawanawá, originaire de l’Amazonie. Pour l’occasion, le turco-américain a pensé un algorithme utilisant les dernières technologies d’apprentissage automatique, capables de répondre aux données en temps réel de la forêt tropicale. Quant aux recettes des ventes, elles sont destinées à soutenir le peuple indigène du Brésil subissant de plein fouet les effets de la déforestation.
Au-delà de cette expérience, se succèdent également d’autres grands noms de l’art numérique, comme la lituanienne Ivona Tau, le DJ français Agoria (passionné d’art génératif), ou encore l’artiste visuel Hugo Johnson qui personnifie le premier cyclone à avoir frappé la Méditerranée sous les traits d’une créature 3D afin de donner un visage humain – c’est le cas de le dire – aux catastrophes climatiques. Suffisant pour encourager l’abandon du spectateur et favoriser une expérience multidimensionnelle ? À coup sûr !