À l’occasion du FilmGate Interactive Festival, évènement incontournable de la Miami Art Week, la Villa Albertine se fait, une nouvelle fois, l’ambassade de l’excellence à la française en installant sa soirée « French Immersion » au Bass Museum of Art.
Le 7 décembre prochain, la Nocturne Immersion invite les amateurs d’expériences immersives à découvrir le travail de créateurs français et américains s’exprimant artistiquement à travers la musique live, les arts visuels ou la performance. Une manifestation ponctuée par la présentation du programme « French Immersion », une initiative bienvenue, pensée pour donner du pouvoir à la prochaine génération de créateurs hexagonaux inscrits dans le champ de l’immersif et du numérique sur le sol américain.
Le rôle social de l’immersif
Si cette soirée est avant tout placée sous le signe de l’expérience, elle accorde également une grande place à la discussion : après avoir découvert les premiers lauréats du programme « French Immersion », une table ronde animée par un panel d’experts est en effet chargée d’établir un cadre de compréhension de l’art contemporain dans le contexte des avancées de l’IA et des nouveaux médias. Paul Mourey, responsable du numérique au Centre Pompidou, Margot Mottaz, responsable de la conservation de Superblue ; Alain C. Brush, responsable mondial des plateformes numériques d’Art Basel, et Nonny de la Peña, directrice du programme Narrative and Emerging Media de l’ASU : ensemble, les quatre experts sont invités à réfléchir sur la manière dont les expériences immersives transforment la dynamique entre ce qui est vu, ceux qui donnent à voir et ceux qui reçoivent.
Public, collectionneurs, artistes ou encore institutions : chaque acteur du monde de l’art se remet désormais en question dans le rôle qu’il a autrefois toujours occupé. L’occasion également de s’intéresser plus en profondeur à la façon dont l’art dit immersif (concept flou par excellence, on vous l’accorde !) renforce possiblement les liens entre les communautés, voire même met en valeur celles et ceux qui ont jusqu’alors été largement sous-représentés.
L’efficacité des échanges franco-américains
Toujours dans une dynamique d’échange, la soirée est également rythmée par une conversation avec les artistes Salomé Chatriot et Nancy Baker dans l’idée d’analyser en direct les caractéristiques singulières de leurs pratiques artistiques – toutes deux centrées autour du concept de symbioses -, tout en faisant le comparatif entre les mondes de l’art de new-yorkais et français. Invitée à performer Fragile Ecosystem, Salomé Chatriot est évidemment la parfaite représentante de cette nouvelle génération d’artistes pluridisciplinaires, hybrides, tout simplement en quête de nouvelles expérimentations. Doit-on rappeler qu’on lui doit la couverture du premier numéro de Fisheye Immersive – La Revue ?