Alors que les lumières illuminent ces derniers jours les villes de Lyon et de Chartres, une autre commune à décider de rejoindre la fête et propose, jusqu’au 17 décembre, un festival étincelant. Bienvenue à Louvain, où un parcours d’installations lumineuses transforme la ville belge en un monde onirique.
Baptisé (Un)Holy Light, ce nouveau parcours lumineux se déroule actuellement jusqu’au 17 décembre. L’occasion de découvrir la bourgade belge sous les scintillements de multiples installations lumineuses, soigneusement sélectionnées par la commissaire indépendante française Juliette Bibasse, co-directrice du Studio Joanie Lemercier.
Autour du thème « Tangent worlds », les artistes y déploient des mondes féériques dans des lieux patrimoniaux de Louvain au sein desquels visiteurs, habitants et touristes, s’immergent gratuitement.
Un nouveau regard artistique sur la ville
Premier arrêt à l’église Sint-Jacobskerk investie par l’artiste Yvonne Goublier qui recouvre le sol d’un immense tapis de fleurs. Plongé dans une lumière bleue, le sanctuaire renoue avec son caractère sacré grâce à une œuvre encourageant la méditation silencieuse. Plus politique, l’installation Nebula du collectif Lab212 reflète l’impact de l’homme sur son environnement à travers neufs ventilateurs activés par la présence des visiteurs en mouvement. Dans l’ancien bâtiment de DOMO, Thomas Garnier crée quant à lui une armée de petits robots voués à bâtir une ville dystopique où l’homme n’a justement plus sa place, quand, sur le même site, Lucien Bitaux tente de rendre visible via un jeu de lumière le lien entre l’homme, la science et le cosmos.
Clou du spectacle, les murs de la ville se parent eux aussi d’installations lumineuses, à la manière de Behind The Walls, une projection de Nathalie Maufroy mettant en scène des mains géantes s’échappant des fenêtres du 107, Mechelsestraat. Enfin, dans la cour de la Bib Leuven Tweebronnen, une structure gonflable signée Dynamorphe capture la lumière et nous invite à la découvrir, à l’intérieur comme à l’extérieur. Après ça, difficile de continuer à affirmer que la scène artistique de Louvain se limite à l’emblème de la ville, le peintre primitif flamand Dieric Bouts.