Pour son nouvel opus qui sortira en octobre, la saga Assassin’s Creed a voulu recréer un Bagdad virtuel, entre environnement vidéo-ludique et hommage au patrimoine culturel de la ville. On vous raconte.
C’est l’histoire d’une belle collaboration, d’un genre inattendu. Celle d’un géant du jeu vidéo (Ubisoft) et de cinq grands partenaires culturels – sont appelés ici l’Institut du monde arabe (IMA), The David Collection, The Khalili Collections et le Shangri La Museum of Islamic Art, Culture & Design.
Tous sont réputés pour détenir dans leurs collections des joyaux historiques et archéologiques sur les civilisations du Moyen-Orient. Ça tombe à pic : Assassin’s Creed Mirage, qui prend pour décor Bagdad sous l’empire abbasside, ne se voyait pas exploiter l’image de la ville dans une pure logique de divertissement. À la map purement ludique, les développeurs ont donc préféré mettre en lumière l’histoire de la ville, berceau des grandes civilisations, tragiquement détruite par les guerres… Et tant mieux si, au passage, cela permet de proposer une expérience inédite à ses joueurs.
Une immersion dans le Bagdad du 9ème siècle
Pour comprendre Assassin’s Creed Mirage, il faut s’imaginer la réunion autour d’une grande table d’experts en art islamique, d’historiens du Bagdad médiéval, de game designers, etc. C’est ainsi qu’est né « Histoire de Bagdad, qui se présente comme une fonctionnalité du nouveau jeu d’Ubisoft.
Dans la reconstitution immersive de la ville, soixante-six sites historiques apparaissent non seulement comme éléments du décor, mais comme des portails ouvrant vers des données informatives sur l’époque, la vie quotidienne, les croyances… Apparaîtront aussi des objets des collections des musées partenaires numérisés, comme la Coupe peinte au Lustre Rubis exposée à l’IMA. Un nouveau pas franchi pour la saga Assassin’s Creed qui revendique l’authenticité et l’exactitude de ses univers, contre un biais romantique, voire caricatural du réel souvent reproché aux jeux d’aventure.