À l’Avant Galerie Vossen, du 30 janvier au 25 février, les artistes Robbie Barrat et Ronan Barrot s’associent le temps d’une exposition actant la post-esquisse, générée par IA, comme futur inévitable de la peinture.
L’un est un artiste numérique, l’autre est un artiste peintre. Alors qu’il se servait auparavant de l’IA comme d’un outil de recherche, Robbie Barrat la considère aujourd’hui comme une source de création. Quant à Ronan Barrot, il continue de peindre de façon plus « traditionnelle ». Pourtant, en 2019, les deux artistes se posent une même question : l’intelligence artificielle peut-elle venir nourrir le processus de création d’une peinture ?
Pour tenter d’y répondre, les deux complices entament en 2019 un dialogue lors d’une première exposition commune, Infinite Skulls, où ils opèrent sous forme de ping-pong créatif : quand Robbie Barrat en apprend davantage sur la pratique du peintre, Ronan Barrot, lui, part à la rencontre de la machine.
La post-esquisse, l’avenir de la peinture ?
Malgré des approches totalement opposées, leurs rendus, eux, ne sont pas si éloignés. En observant les œuvres de Robbie Barrat, on parie même que beaucoup seraient tentés de penser qu’elles ont été peintes à la main. C’est dire si ces nouveaux usages soulèvent de nouvelles interrogations, notamment autour de la figure du peintre : les peintures générées par des programmes d’intelligence artificielle ont-elles nécessairement besoin des corrections d’un « vrai » peintre ? Pouvons-nous nous en inspirer ? Valent-elles moins ?
Cinq ans plus tard, Ronan Barrot et Robbie Barrat posent un premier bilan, avec une même question en tête, bien qu’elle prenne de nouvelles formes et soit désormais en proie à de nouvelles ramifications. Pour leur deuxième association, les deux artistes profitent ainsi d’une nouvelle exposition à L’Avant Galerie Vossen (POST ESQUISSES) pour focaliser leur propos autour de ces questions de peinture. Avec, en point d’orgue, ce tableau représentant un paysage de Robbie Barrat généré à partir d’un retable composé de 48 crânes de Ronan Barrot. La post-esquisse serait-elle la collaboration ultime entre peintres d’hier et de demain ?