Metafair : la nouvelle foire virtuelle

27 septembre 2024   •  
Écrit par Zoé Terouinard
Metafair : la nouvelle foire virtuelle

C’est la rentrée et les foires d’art contemporain pullulent : Art Basel Paris, Photo Saint Germain et maintenant Metafair, un événement 100% numérique !

Pas de file d’attente d’une heure, pas de stands bondés et pris d’assaut par des collectionneurs rivaux, pas de parcours interminables qui font mal aux pieds… Du 25 septembre au 26 octobre, c’est assis sur son canapé que l’on assiste à une importante foire d’art dématérialisée, probablement encouragée par les multiples tentatives du genre ces dernières années, d’Art Basel ou au FAIR de New Art Dealers Alliance. Baptisée Metafair, la manifestation imaginée par Maximin Berko (fondateur de la Shanghai Fine Jewellery and Art Fair) offre la possibilité aux galeries et aux antiquaires de séduire de nouveaux collectionneurs.

Entre tradition et innovation

Sur le principe, la foire séduit : c’est là l’occasion de rendre ce genre d’évènement accessible à toutes les galeries, y compris les plus modestes. Dans la réalité, l’expérience a malheureusement un coût : comptez 10 000 euros pour l’ouverture d’un stand, là où, lors du Covid, l’édition numérique TEFAF à Maastricht proposait d’exposer pour 2 500 euros. L’investissement est donc conséquent, d’autant que la Metafair contraint les marchands à ouvrir un wallet en Ethereum afin d’effectuer des transactions. Cela ne suffit pas pour autant à refroidir les participants, qui voient en cet événement une « occasion de conquérir d’autres marchés en allant à la rencontre de nouveaux clients potentiels, plus précisément d’un nouveau profil d’investisseurs, centrés sur les cryptomonnaies et les NFTs, et n’étant parfois pas encore familier avec l’art ancien ».

Ces mots sont ceux de Guillaume Léage, expert en mobilier XVIII, à Beaux-Arts Magazine. Et il dit vrai : c’est que la foire a beau s’organiser dans le monde virtuel, l’art présenté, lui, est tout ce qu’il y a de plus traditionnel. Une statuette Lega en Ivoire du Congo ou un masque Fang chez Dulon, de l’art précolombien chez Mermoz ou encore du mobilier Louis XV chez… Guillaume Léage, bien sûr ! Pouvant présenter jusqu’à 20 objets scannés en 3D, les exposants disent également adieux aux contraintes horaires pour caler des rendez-vous avec de potentiels acheteurs : Metafair, elle, est ouverte 24/24h durant un mois !

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