C’est une grande nouveauté : le célèbre festival de photographie parisien présentera pour la première fois, du 9 au 12 novembre, des œuvres d’art digitales disponibles en NFT.
Installé au Grand Palais Éphémère du 9 au 12 novembre, le festival Paris Photo est un rendez-vous incontournable pour les amateurs de photographies, pensé pour clôturer en beauté la (longue) semaine de l’art contemporain au sein de la capitale française. Si le caractère institutionnel de l’événement n’est pas à nier, son intégration des nouveaux médiums dans la création artistique a, quant à elle, tardé : il aura en effet fallu attendre 2023 pour que les organisateurs s’intéressent de près à l’art digital, permettant pour la première fois aux 60 000 visiteurs attendus cette année de découvrir la crème de la crème d’une scène numérique représentée ici par une trentaine d’artistes (David Horvitz, Louisa Clement, Kevin Abosch, Mario Klingermann).
Un pas de plus vers la reconnaissance
Sous le commissariat de Nina Roehrs, spécialiste en art digital, le « secteur digital » met en avant une sélection de neuf galeries d’art contemporain et plateformes présentant des artistes qui intègrent de façon concrète le digital dans leur travail : quatre expositions thématiques collectives et cinq solos show offrent ainsi une présentation approfondie de la photographie à l’ère du numérique. Quant à Justin Aversano sur le stand de LaCollection, Paolo Cirio chez Nome ou encore David Horvitz chez Jean-Kenta Gauthier, ils sont invités à présenter aux néophytes ce qu’il se fait de mieux en matière de NFT, tout en satisfaisant la curiosité des amateurs qui, eux, n’attendent qu’une chose : voir leurs médiums favoris sur le devant de la scène. « Les artistes ont un rôle essentiel à jouer dans les nouvelles technologies, contribuant ainsi de manière significative à une compréhension critique des effets de la digitalisation sur la société », explique Nina Roehrs, fière de cette avancée conséquente.
C’est que le simple fait de présenter des œuvres d’art numérique au sein d’une des foires emblématiques de la capitale est lourd de sens. Signe de la valorisation marchande des nouveaux médiums, cette intégration démontre que, non, les NFT ne sont pas tous voués à disparaître. Bien au contraire.