Deux ans après une première édition frondeuse, ce second volet du Symbiosium du Centre Wallonie-Bruxelles (sous-titré Abyssal, Sidéral & Synthétique) entend prolonger les mêmes ambitions, à savoir proposer « une histoire en parallaxe du vivant et épaissir l’ode aux non-humain.e.s ». Pour mettre en scène cet ensauvagement des règles, ce déboulonnage d’une réalité qui serait inéluctable, l’institution parisienne s’appuie sur une programmation défricheuse : il y a les nouvelles créations d’Hermine Bourdin (Fragments de Vinča) et d’Antoine Bertin (A Fish Heart, une pièce sonore composée à partir de l’enregistrement du cœur d’un poisson), les images cybernétiques de Jonathan Pêpe (Involuntary Park), l’installation vidéo de Charlotte Charbonnel (Mare nubium, substratum liquide), l’expérience en réalité virtuelle de Christophe Monchalin (Muted, pensée comme une plongée dans les silences d’une jeune fille) ou encore les récits de science-fiction spéculatifs de Diana Policarpo, France Cadet ou Frederik de Wilde.
De quoi poser un cadre réflexif, intelligemment poétique, et ainsi, comme le rappelle Christopher Yggdre, lutter contre « les outrances qui rythment l’actualité récente » et « excèdent toute imagination ».
- Commissariat de l’Ile anarkhè-exposition : Stéphanie Pécourt en synergie avec Andy Rankin & Christopher Yggdre.