Pour la 80e Mostra de Venise, du 30 août au 9 septembre 2023, les productions hexagonales se taillent une place de choix au sein de la section « immersive ». La preuve ci-dessous, via quelques projets 100% locaux.
Après cette 80e édition de la Mostra de Venise, les cinéphiles seront sans l’ombre d’un doute tombés sous le charme des toutes nouvelles productions numériques, tant l’évènement italien envoie ici un signal de reconnaissance indéniable à ce pan de la création. Au passage, rappelons que la Mostra a été l’un des premiers festivals de film à montrer un intérêt pour la réalité virtuelle, et ce dès 2016.
De fait, elle vient d’annoncer la sélection de 44 projets, venus de 25 pays différents, catégorisés « immersifs ». Tous sont des films VR (virtual reality) ou XR (extended reality), témoignant à la fois de la richesse et de la qualité de ce qui se fait en la matière. Autre bonne nouvelle : de nombreux français figures parmi la liste des heureux élus, en production ou co-production avec des réalisateurs d’autres nationalités.
Incertains regards
D’abord, allons voir du côté de la compétition officielle avec Peupler (2023), du duo franco-libanais Cyril Laurier et Maya Mouawad : les deux comparses tentent ici l’opération expérimentale et écologique de capter l’attention des spectateurs afin de la rediriger vers la nature et faire « peuple » avec elle, ceci en utilisant les pouvoirs de la lumière. Pour sa part, Steye Hallema réinterprète le thème classique de la caméra depuis le point de vue d’un enfant, mais cette fois-ci en version VR avec The Imaginary Friend (2022).
Au sein de la programmation, il y aura également Empereur de Marion Burger et Ilan Cohen – une aventure surréaliste au coeur d’un cerveau humain atteint d’aphasie -, Wallace & Gromit In The Grand Getaway de Finbar Hawkins, Bram Ttwheam et Lawrence Benet, ou encore Flow (2019) d’Adriaan Lokman, qui retrace une journée de turbulences, « peintes par l’air ».
Hors compétition cette fois, trois films se distinguent : une oeuvre toute en musique et VR avec Human Violins de Ioana Mischie, Another Fisherman’s Tale, « un jeu d’aventure et de réflexion » pensé par Alexis Moroz et Balthazar Auxietre , mais aussi Gaudi, l’atelier du divin de Stéphane Landowski et Gaël Cabouat qui nous immerge dans l’imagination du célèbre architecte catalan. Preuve que les frenchies excellent, et qu’ils risquent bien d’attirer l’attention sur eux lors de ces quelques jours passés dans le cadre paradisiaque de l’ile de Lazzaretto Vecchio.