Véritable institution à Québec, le Mois Multi revient pour une 25ème édition placée sous le signe de la joie. Plus qu’une simple émotion, une idée subversive capable de rassembler en février diverses propositions artistiques, qu’elles soient interactives, performatives ou immersives.
Le saviez-vous : au Québec, on ne dit pas « le mois de février » mais bien « le mois Multi », tant le rendez-vous annuel éponyme est incontournable. Créé en 2000, produit et organisé par les Productions Recto-Verso, le festival international regroupe des œuvres novatrices issues des arts multidisciplinaires, électroniques et numériques : spectacles interactifs, performances, installations ou encore expériences immersives… Tous les supports y sont explorés afin de proposer aux spectateurs un regard pertinent sur la création artistique, et plus particulièrement encore sur la manière dont elle évolue.
La joie comme arme
Chapeautée par le commissaire Émile Beauchemin, cette 25ème édition est construite autour de la joie. Une thématique qui, en ces temps troublés, apparaît comme un acte de résistance, une force de résilience face à notre environnement chaotique. Cette résilience est d’ailleurs ce qui rapproche le plus clairement les artistes de cette programmation que l’on pourra retrouver dans douze lieux, notamment au désormais habituel complexe Méduse, mais également dans de nouveaux emplacements, dont La Nef, le Musée de la civilisation et la Charpente des fauves, le « quartier général » à Québec.
Une programmation éclectique, comme le veut la tradition du festival, où des artistes pionniers tels que Gilles Arteau et Line Nault côtoient de nouvelles voix de l’art multi aptes à faire vibrer la ville de Québec, tandis que les spectacles interdisciplinaires de la compagnie Système Kangourou, les installations lumineuses du duo belge Club Efemeer, l’installation immersive de Vincent Fillion et les expérimentations virtuelles de Baron Lanteigne sont présentés dans l’idée d’offrir de nouvelles perspectives sur la création actuelle, toutes expressions artistiques confondues.
« Ces artistes travaillent souvent dans des contextes multidisciplinaires, avec des gens de tous les spectres, de tous les horizons, qui ont une réflexion très arborescente dans leurs créations », explique Emile Beauchemin. Avant de conclure sur une promesse : « Ça donne des nouvelles formes d’art, des trucs qu’on a jamais vus ».