Jusqu’au 29 décembre, le collectif japonais EXCALIBUR s’empare des murs de la Galerie Sato pour rendre hommage à un outil pionnier dans la popularisation du jeu vidéo : la machine d’arcade.
Si les graphismes actuels des jeux vidéo n’ont rien à envier aux meilleures œuvres cinématographiques, il fut un temps où ces derniers avaient une esthétique bien marquée, centrée sur la plus petite unité de l’image numérique, aka le pixel. Ce temps, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, est précisément celui auquel a tenu à rendre hommage le collectif japonais EXCALIBUR (dont on faisait le portrait dans notre newsletter éditoriale #26) à l’occasion de l’exposition Metabit, au cours de laquelle sont présentées deux machines d’arcades inédites.
Du passé au présent
La première, conçue par Grégory Garcia, artisan et fondateur d’Art’Cade Design, s’inspire du passé de son créateur (ancien sellier maroquinier chez Hermès) pour rendre hommage au savoir-faire français. Une noble intention, en même temps qu’une élégante célébration du pixel, qui prend la forme ici d’une borne entièrement personnalisée, imaginée comme une installation artistique à part entière. Quelques pas plus loin, une claw machine interactive (« le grapiiiiiin » comme l’appellent les petits Martiens de Toy Story) entièrement customisée par les équipes d’EXCALIBUR invite les visiteurs de l’exposition à remporter non pas une peluche, mais une oeuvre d’art inédite.
D’autres salles, elles, desservent des univers multiples et pixelisés, où créations digitales, kakejiku revisités et autres sculptures font le lien entre vintage et problématiques actuelles. Ces différents espaces prennent ainsi l’allure d’un parcours en cinq étapes immersives brouillant volontiers les frontières entre contemporanéité et passéisme, innovations technologiques et retrogaming, rêve et réalité, grâce à cette petite unité numérique qu’est le pixel. La preuve que, bien que de moins en moins visibles sur nos écrans au quotidien, « pixel is not dead ! ».
- Metabit, EXCALIBUR, jusqu’au 29 décembre, Galerie Sato, Paris.